Defeat the Night’s King

Par L'Orga

« Winter is coming » qu’ils disent tous. L’armée des morts vient de franchir le mur et seuls nous pouvons arrêter le Roi de la nuit. Il nous faut récupérer les pierres de dragon à travers les 7 royaumes pour le vaincre et mettre fin à sa menace !

La sale salle d’accueil

L’après-midi commence à toucher à sa fin et nous sommes à notre 4e escape game non stop depuis notre pause déjeuner. Il commence à faire nuit, faim et froid. Mais nous sommes robustes, nous combattrons le roi de la nuit afin de sauver Westeros.

Nous entrons donc chez ILockedYou pour y découvrir un game master souriant et un canapé poussiéreux. En jetant un œil aux alentours – et je vous rassure, le récupérer aussi sec – nous constatons que, non seulement il y a beaucoup de poussières, mais également c’est complètement crade quand on se donne la peine de regarder dans les angles.

Il trône ci et là quelques figurines Marvel faisant référence à leur autre scénario « Avengers » prévu pour demain, et quelques photos de « Game of Throne » pour illustrer l’escape game dans lequel nous allons entrer. Jusqu’ici, ça ne fait pas vraiment envie, il faut l’avouer… So wait & see.

La salle du trône

Il va m’être très difficile d’écrire cet article sans repenser à l’escape game de ce matin qui traitait du même sujet. Nous entrons donc dans la première pièce et nous voyons directement le trône de… matière à définir. Ce dernier est tout noir et en nous approchant de plus près nous constatons qu’il est en carton ondulé. Du carton très bien découpé en forme d’épée, peint en noir, posé sur un fauteuil que j’aurai dit en cuir et… c’est tout. Sans dire que c’est laid, c’est quand même bien loin d’un orgasme graphique.

Un peu déçus, on s’attaque un peu au décor qui nous entoure. Quelques affiches imprimées des différentes maisons de la série ; ces dernières ayant un peu vieillies ou alors l’imprimante n’avais plus de rouge à cracher au moment de l’impression… va savoir. Les autres éléments sont tous du même niveau : assez pauvre ; ou peu en lien avec le sujet.

Les énigmes quant à elles sont très code-cadenas, voire des coffres dans des coffres dans des coffres avec sur chacun d’eux, l’énigme se rapportant à son ouverture. Assez basique, et il faut l’avouer, pas très passionnant. Serais-ce amusant pour un groupe débutant, j’en doute fort. Nous resterons cependant bloqués sur une énigme assez floue : sans l’intervention du game master et probablement du hasard, nous y serions encore… ça n’avait vraiment rien d’intuitif. Au débriefing, quand le game master a essayé de défendre cette énigme, il s’est lamentablement pris les pieds dans le tapis de son explication.

La suite de l’aventure n’ira pas vers une amélioration. Nous trouverons ce qu’il y a à trouver, seront aidés sur ce qu’il est impossible de trouver par nous-même et croiserons de temps à autre la chance pour nous éviter de réfléchir. Le Roi de la nuit – enfin, son poster géant – tombera donc sous nos coups et nous ouvrira la sortie…

La sale défaite

Bon, on est sortis, on paie, on se rhabille et on part !

En remettant nos manteaux, on aperçoit entre-ouverte la salle Marvel. Je jette un léger coup d’œil dedans sachant pertinemment que ce n’est qu’un regard furtif sur la qualité de l’escape game de demain : mais rien de ce que j’en ai vu ne m’a donné envie de la faire… C’est triste à dire, mais pour la première fois, j’ai eu envie d’abandonner une salle avant même de la commencer.

On sort et l’on se regarde tous les 4 d’un air entendu. Il est impossible de laisser cela en l’état. On regarde pour un plan B – et, il faut dire ce qui est, c’est facilement trouvable en Hongrie – un petit mail d’excuse pour nous désister, un petit mail d’inscription à l’autre, je déteste faire ça, mais là, c’était obligatoire.

Au final, cet escape game souffre de devoir être comparé à d’autres sur la place publique et il n’est clairement pas à la hauteur. Quelques énigmes font bien réfléchir, mais ne sont pas spécialement entraînantes ou amusantes. Je pense – avis purement personnel – que nous sommes face à une licence typiquement commerciale, qui surfe sur la vague sans un réel investissement personnel ni matériel : aucune âme, aucune ludicité.