Le temple perdu de Cthulhu

Par L'Orga

Immersia nous avait régalé avec son précédent opus sur les 5 sens, un escape game réfléchi et masterisé d’une main de maître. À cela s’ajoute également une immersion haute en couleur par un briefing relativement long. Néanmoins, tellement bien narré que nous nous sommes laissé emmené complètement dans l’histoire. Allons vivre maintenant une nouvelle expérience dans l’univers de Cthulhu.

Les 5 potes

Une fois par mois, je me délecte d’un petit plaisir avec une des teams les plus utilisées pour faire les escape games : Taz, Le Roux, Lilimo, Fragui et moi-même. Nous nous connaissons tellement bien qu’avec eux je n’hésite pas à prendre les escape games les plus inhabituels ou les challenges les plus compliqués. Oui, c’est un peu ça aussi la philosophie des Potes.

Fort de notre première très bonne séance ensemble chez Immersia, il nous tardait de nous frotter au Grand Ancien. Découvrons donc l’adaptation qu’en a fait la licence. Nous nous présentons à l’heure convenue. Un peu comme chez nous, nous investissons les canapés en attendant que notre dream team soit enfin au complet. Entre temps, tout le monde arrive : autre(s) groupe(s), game master dans un total brouhaha…

Vient enfin notre tour d’être installés dans l’alcôve prévue à cet effet. Les lumières se tamisent, un feu de camp se prépare. Tel un narrateur de camp de vacances, notre game master pose une voix au diapason de la gravité de la situation. Malheureusement pour lui, tels des enfants du fond de la classe, nous ne le laisserons jamais développer linéairement son histoire. Car face à la joie de nous revoir tous les cinq, notre hésitant hôte se laisse déborder. Il faut le dire, cette introduction part complètement en sucette…

L’une des forces d’Immersia est dans le plongeon dans l’univers qu’elle propose aux joueurs. Néanmoins, le trouble de notre game master est si fort qu’il nous a rapidement perdu. Cette entrée en matière devient trop longue et nous finissons de décrocher. Finalement arrive le moment d’entrer en scène et de fouiller ce fameux temple !

Les 8 tentacules

En plus de l’accueil très scénarisé, il y autre chose d’irréprochable chez Immersia, c’est la qualité des décors. Le temple est bien réalisé et reste crédible au vu de l’espace utilisé. Même si on voit facilement le but de nos manœuvres et les manipulations à effectuer pour nous sortir de là.

Les énigmes ont du sens et se démêlent assez rapidement. Notre seul frein sera notre game master qui – en voulant être role-play – en devient trop intrusif. Il cherche à garder le lien en nous imposant de discuter presque autant avec lui qu’entre nous. Au début cela nous amuse et au final, n’entrant plus dans cette partie du jeu, ça nous a considérablement lassé.

En dehors de cela, l’escape game est clair et limpide. Les actions à mener sont simples et efficaces. Nous aurons même droit à la présence des sectateurs de Cthulhu sous une forme assez inattendu. À mes yeux, la seule imperfection du jeu réside dans la dernière ligne droite du jeu. Le parti pris graphique est intéressant mais manque un peu de finition dans les détails.

Les 60 minutes de jeu

Nous sortirons donc du jeu avec une joie non dissimulée d’avoir fait cet escape game, mais avec une certaine frustration. Cette frustration d’avoir été désagréable voire insultant envers notre hôte – et je parle pas du Grand Ancien. Je n’aime pas spécialement mettre mal à l’aise un game master ou en tout cas, pas sans humour et sur ce coup là, c’était assez tendu.

Je profite donc de cet article pour résoudre 2 soucis majeurs à ce sujet : le premier pour m’excuser au nom des Potes pour cette « virée ». Le second pour lui demander de tenter de s’adapter aussi au groupe qu’il a en face de lui. Si ce dernier n’est pas réceptif à son mastering : ne pas insister. Voilà pour ma part !

Au final, un escape game imaginatif. Quelques ruptures entre les différentes salles / éléments du décor saccadent un peu le jeu. L’ensemble est néanmoins cohérent et particulièrement agréable à jouer. Notre soucis résidera principalement dans notre inadéquation entre le mastering et notre groupe.

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