Revenge of the Sheep

Par L'Orga

Que serait le bien sans le mal ? Comme toujours dans les escape game, à nous de sauver le monde. Mais cette fois, la menace est pour le moins inhabituelle. Sous les ordres de Mr. Q, il ne reste plus que nous pour sauver le monde d’une fin – comment dire ? – pittoresque.

Maître souris sur son gruyère perché

Au gré de nos réservations pour préparer notre voyage à Londres, nous sommes tombés sur une licence au background intéressant. Le professeur Black Sheep tenterait – par tout les moyens – d’asservir le monde en transformant les humains en moutons. Face à lui, se dresse Q – la souris – qui s’adresse à nous aujourd’hui. Elle nous mandate pour contrer les plans du professeur.

De prime abord, j’aime cet univers complètement loufoque et déjanté. J’espère juste que l’univers est bien rendu dans les escape, et c’est ce que nous allons vite découvrir. Tout d’abord, le lieu : c’est assez étriqué face à la grande affluence de joueurs qui arrivent en même temps que nous pour jouer les autres scénarios. Sur ce point, j’ai le même sentiment que chez The Game : une sacrée industrie du jeu. Et tout comme eux, c’est très fluide de l’accueil à l’accompagnement des joueurs vers leur escape game.

Il en va de même pour cet espace qui reste bruyant. On ne peut qu’apprécier l’efficacité du staff régulant poliment le volume sonore des joueurs autour. À cela s’ajoute un décor riche et en adéquation avec l’univers de notre commanditaire. En effet, nos sièges sont en gruyère, la table basse trouée de toute part et la tête de Q est gravé à chaque coin de la pièce. Non il n’y a vraiment rien a redire. Nous sommes donc briefé dans un anglais assez rapide, et sans notre niveau un peu au delà de scolaire, nous n’aurions probablement rien compris.

Qui vole une bombe, vole un mouton

Nous sommes donc envoyés dans le repaire de l’infâme Black Sheep pour y désamorcer une étrange bombe. Pour ce début, le décor est assez étroit pour les quatre joueurs que nous sommes. Il faut dire qu’un lourd rideau de fer nous empêche d’accéder à la suite. Il s’avère au final que ce rideau rajoute une touche ahurissante de réalisme à l’univers dans lequel nous évoluons. Et une fois ouvert, nous constaterons que l’ensemble est travaillé de la même façon. Le résultat est d’un réaliste loufoque bluffant lié à une  histoire complètement barrée.

Il n’y a évidemment pas que le décor qui nous plaît à ce moment du jeu, les énigmes participent pleinement à l’immersion dans cet univers. Chacune d’elle nous rappelle évidemment où nous sommes et qui nous envoie. Elles s’enchaînent avec une certaine fluidité, même si nous avons rencontré quelques points de blocages de temps en temps. Nous noterons également la présence de la réalité augmentée qui est particulièrement bien réalisée et intégrée à l’histoire.

À tout cela se rajoute un mastering maîtrisé qui nous débloquera efficacement lors de nos pannes sèches, ni trop tôt, ni trop tard. Le tout donne donc un escape game particulièrement réussi, avec une qualité d’énigmes que j’ai personnellement eu plaisir à résoudre tant elles sont amusantes.

Vous vous doutez bien que si vous pouvez lire ces lignes et moi les écrire, c’est que nous avons fait échouer les plans de Black Sheep. C’est donc victorieux que nous sortons de cette salle qui n’aura eu de cesse que de nous amuser tout en faisant chauffer nos méninges.

Tout vient aux Potes à qui sait résoudre

La sortie et le débriefing se passent aussi bien que l’entrée mais avec les mêmes défauts environnementaux. Qu’à cela ne tienne, nous en profitons également pour discuter entre nous afin de revivre cette expérience. Nous attendons patiemment donc notre second game master pour l’expérience suivante qui – espérons-le – sera du même acabit !

Au final, un escape game très ludique, avec des énigmes inédites d’un côté, une réalité augmentée très bien faite de l’autre et au milieu de l’amusement. Car oui, là-dedans tout est délirant et prévu pour que le joueur s’amuse : et ça marche !