Amsterdam Catacombs
Par L'Orga
Dans les recoins souterrains d’une ancienne église se trouvent les catacombes d’Amsterdam. Vous vous êtes dits que c’était une bonne idée que d’aller les visiter. Depuis quand ?
Notre âme est pure
Amsterdam semble aussi offrir son lot d’escape games horrifiques. Devant nous, une église qui a laissé place à un autre genre de rassemblement d’humains : un vernissage. Ne semblant plus être à un blasphème près, c’est ce même lieu où nous avons rendez-vous pour une visite des catacombes locales. C’est donc tremblants et pleins d’appréhensions que nos doigts poussent le bouton de l’interphone en ligne direct avec l’enfer.
C’est bien une voix d’outre-tombe qui nous réponds (ou alors Annie Girardot à eu des émules aux Pays-Bas…). Mais cette inflexion saturée n’augure rien de bon et nous met dans l’ambiance assez rapidement. À l’instar de « la voix », c’est un personnage – aussi froid que le portail en fer forgé que nous venons de pousser – qui nous accueille.
Nous ne pouvons donc pas parler d’un moment de chaleur humaine au moment des explications des règles de sécurité ni de l’histoire. Le peu de lumière et le surplus de fumigène n’aidant pas à se sentir à l’aise. Cest dans cette ambiance gothico-morbide que l’aventure commence.
Paranormal activity
Après une introduction/mise en scène assez longue sur les phénomènes étranges s’étant déroulés ici bas, notre exploration peut enfin commencer. Première chose à redire c’est qu’on n’est pas sur des catacombes au sens strict du terme. Plutôt les vestiges abandonnés des soubassements de l’édifice qu’une crypte. Ce qui change considérablement la donne.
Une fois ce constat établi, l’ambiance est rudement bien rendue avec une narration lourde et pesante nous forçant à nous retourner tout le temps pour vérifier si quelqu’un suit nos pas. Dans cette atmosphère, les énigmes de prime abord simples se révèlent être laborieusement compliquées à résoudre.
Les décors, s’appuyant principalement sur la topographie des lieux, sont d’autant plus crédibles et envoûtant. On est en constante pression soit par la narration, soit par les ombres fugaces qui bougent dans un coin de la pièce. Par moment, on peut même se sentir prisonniers de ces catacombes et la fuite peut sembler la seule bonne solution… si seulement rebrousser chemin était possible.
Nous prions pour notre salut
Nous irons cependant au bout dans une scénographie puissante mais un chouia kitchissime qui clôturera notre aventure. Et sur ce point, c’est selon : on adhère ou on n’adhère pas ; le ressenti global peu se jouer sur ça. Après un générique de fin (si, si je vous assure) nous rencontrerons les protagonistes qui nous aurons suivis le long de notre aventure, tels des artistes après une représentation théâtrale.
La fin sera ponctuée de beaucoup d’humour, et d’un petit cadeau spécial que nous arborerons avec fierté parmi la liste de nos nombreux trophées escap’gamiens.
Prochaine aventure : le réveil de la petite fille
Au final, une aventure théâtrale emprunte d’exorcisme et de jump scares assez sympathiques. L’ambiance est bien rendue et l’expérience est intéressante à vivre.