L’Artefact du Professeur Stanley
Par L'Orga
Rien de telle qu’une menace extra-terrestre pour prouver votre valeur.
Bye Bye Bayonne
Nous nous lançons dans notre dernière journée à Bayonne avec pas mal d’escape games encore à faire aujourd’hui. Le premier d’entre eux se situe chez Tempus Escape. C’est sous des trombes d’eau que nous franchissons la porte, et ce, après deux jours de grand soleil ; cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille pour ceux qui croient un peu aux augures.
L’entrée dans les locaux est donc aussi précipitée que souriante. Le briefing de base sur les consignes de sécurité est classique et agréable malgré l’absence de fondamentaux à notre arrivée. Après ces quelques instants, nous sommes mis devant notre escape game, équipés de lunettes pour des moments importants et des sous-chaussures pour… euh… pas salir la moquette je suppose ?
Tempus pour nous
Il nous faut donc entrer dans le laboratoire, comprendre ce que tramait le professeur, trouver l’artefact et l’envoyer sur une autre planète. La mission est simple, a peu près claire, donc nous y allons. La première pièce est assez sobre et possède assez peu d’éléments, néanmoins, nous aurons affaire à une fouille assez exigeante quantitativement.
Nous commençons donc à fouiller comme à notre habitude. Mais là, à peine au bout de 3 minutes, un premier indice apparaît au son d’un buzzer infâme et agressif sans qu’on ne le demande. Euh… ok. Puis 2 minutes après : la même chose, puis encore un indice dans un laps de temps identique. Alors, on demande quand même à notre game master de se calmer sur les indices, d’une part parce qu’on aime bien avoir le temps de chercher et ensuite pour espérer faire taire cet horrible bruit intrusif rompant nos actions et nos réflexions.
On avance quand même dans l’escape game un peu agacé après à peine 15 minutes de jeu. La suite ne sera pas spécialement plus glorieuse : des combinaisons approximatives, des codes couleurs utilisés en double, des signes pas spécialement visibles, bref, tous ces éléments nous ont empêché clairement de participer activement à l’histoire. Et quand on bloquait, notre game master n’osait plus nous aider.
La fin de la séance sera donc chaotique au possible, entre incompréhension et logique approximative, nous avons erré entre deux mondes : celui de la déception et celui de la consternation. Nous échouerons donc à quelques secondes de la fin mais plus par abandon que par réel échec. Et le debriefing sera à la hauteur de notre avis sur cet escape game.
Parler pour ne rien dire
À la sortie, le maître des lieux nous fait patienter avec une proposition à boire et des bonbons. Les fondamentaux sont donc là, mais en sens inverse par rapport à notre habitude parisienne… puis, bah… il nous demande ce que nous en avons pensé. Vous vous imaginez bien que je n’ai pas spécialement l’habitude d’avoir la langue dans ma poche. Et bien pourtant, pour un ratio de 5 mots prononcés par Fragui ou moi, notre interlocuteurs a dû en balancer au moins 20 ou 30. Pour chaque argumentaire que nous commencions : la réponse était « oui, mais… » suivi d’une justification nous indiquant que notre incompétence était en cause, sans avoir spécialement écouté ce qu’on lui disait.
Concernant le mastering : sa collègue débutait, donc si cela avait été lui, cela se serait bien mieux passé. Pour l’utilisation des deux couleurs : cet escape à un an et demi et va bientôt changer. Pour les énigmes à logique variable : nous nous sommes trompés, c’est parfaitement clair (alors que le groupe qui avait fait le même escape game que nous venait de lui dire la même chose)…
Bref, nous n’étions pas écoutés et nous avons coupés court à la conversation, de toute façon, nous avions le 2e escape game à faire chez eux… et j’avoue que j’avais un peu peur de ce qu’on allait y trouver.
Au final, un escape game à la réalisation correcte, mais le mastering nous a totalement coupé de l’histoire et les énigmes ne nous ont pas séduits outre mesure. Personnellement, je ne suis pas convaincu par l’intérêt de ce scénario, et à ce moment de ma vie, de la licence qui n’écoute pas ses « clients ».