Haunted – The Curse of Dr Stevens
Par L'Orga
Être hantés, sous le coup d’une malédiction : quel programme intéressant et prometteur ! Mais bon, quand c’est pour la famille, il faut bien s’y coller et aller comprendre ce qui se passe. Notre voyage glauque et limite effrayant s’engage sans que nous sachions à l’avance ce qui nous attend.
Que le Royaume-Uni tremble de notre arrivée
Nous avons la chance de pouvoir voyager à travers l’Europe et cette fois c’est dans la ville de Londres que nous jetons notre dévolu. C’est chez Adventox que nous commençons notre aventure avec le scénario horrifique « Hanté – la malédiction du Dr Stevens ».
L’accueil est spacieux et comme il est coutume outre-manche, nous signons une décharge en cas de détérioration du matériel entre autres… Les explications de notre game master sont claires et précises mais très rapides. Elle s’exprime sans se mettre à notre « niveau scolaire ++ » en anglais et nous manquons une partie des explications même si les grandes lignes nous sont connues.
Puis nous sommes jetés, sans brief sur l’histoire, dans l’escape game noir comme une nuit sans lune. C’est à l’intérieur que nous attendent les explications sur notre aventure et un semblant de lumière qui nous emmènerons avec nous tout au long de l’escape game.
Que les murs tremblent de notre avancée
L’entrée en matière est déroutante, nous errons à la faible lueur d’une source de lumière dans la première salle. Nous pouvons constater dès lors une réalisation crédible et soignée ; cela sera valable pour l’ensemble de l’aventure. Il pèse sur les quatre aventuriers que nous sommes une ambiance assez lourde. Elle tient autant aux lieux dans lesquels nous évoluons qu’aux actions que nous devons mener.
Néanmoins, nous nous émerveillons devant chacune des nouvelles énigmes que nous devons résoudre. L’émerveillement provient de deux choses : l’enchaînement logique et l’agréabilité de ces énigmes. Tout dans cet escape game est fluide et s’enchaîne très facilement. Heureusement – pour tenter de nous ralentir – il y a bon nombre d’évènements qui nous surprendrons de différentes manières. L’effet de surprise surgit à n’importe quel moment ; la plupart du temps inattendu et c’est une expérience véritablement intéressante à vivre de ce côté-là.
Le mastering est entièrement mécanisé également, ce qui a eu comme défaut de nous donner quelques indices un peu prématurément et de façon non sollicitée. Mais pour le coup, dans la façon de faire, il n’y a eu aucun problème de compréhension entre le game master et nous.
C’est donc à notre grande surprise et avec un arrière-goût de trop peu que nous finissons cet escape game. Nous aurions aimé rester encore quelques bonnes minutes et découvrir peut-être une ultime salle, un rebondissement dantesque…
Que les game masters tremblent devant notre savoir-faire
Bon allez, c’est le moment un peu prétentieux où je vous raconte qu’on a explosé le record absolu de la salle à plus de 10 minutes ! Notre game master est totalement emballée par la facilité déconcertante avec laquelle nous avons franchi les épreuves. Elle soulignera aussi le sang-froid que nous avons conservé tout du long de l’escape game.
À titre personnel, je veux bien croire que pour des groupes un peu plus sujets à la peur, c’est plus difficile de raisonner sereinement. En effet, il y a beaucoup de surprises (des « jump scare ») et pas toujours quand on pourrait les attendre. Cet escape game ne tombe donc pas dans une certaine facilité du vouloir faire peur. Il essaie des trucs et à mon sens, c’est réussi et innovant.
Au final, nous avons fait un escape game extrêmement intéressant à bien des égards. Tout d’abord, d’un point de vue réalisation qui rejaillit sur une immersion sans faute. Ensuite sur des énigmes bien ficelées et intuitives qui s’enchaînent avec facilité et logique. Enfin, avec une ambiance bien rendue et fidèle à ce qu’on est venu chercher. Le tout fait un mélange détonnant qui est un vrai plaisir de jeu. Notre seul regret sera la durée de jeu qui est – pour les groupes comme nous – trop courte… mais inversement proportionnelle à notre amusement.
Je pense que nous nous en souviendrons longtemps…