La Cerveseria
Par L'Orga
Mr Josep, maître Brasseur vous attend déjà pour partager avec vous son dernier secret. Serez-vous à la hauteur pour reconstituer la bière légendaire ?
Un retard, ça va. Trois retards, bonjour les dégâts !
Tout nous aura été gâché par les retards accumulés chez Maximum ; y compris cette salle ; cette merveilleuse et splendide salle. Sur place, notre game master à été totalement compréhensif et d’un commun accord, au lieu de 90 minutes, nous ne jouerons que 60 minutes. De plus, il nous aidera un peu plus que de raison pour nous permettre de tenir dans ce laps de temps.
C’est déjà très gentil de sa part de ne pas nous avoir foutu dehors, il faut bien l’avouer. Alors, on fait profil bas et on essaie d’en profiter au maximum (ah non, ne plus utiliser ce terme !). On nous distribue à chacun un rôle et notre game master nous explique comment nous en servir. C’est simple, efficace et la mise en pratique sera intuitive.
On entre rapidement dans la salle et une vidéo règle la question du briefing. Ladite vidéo est incroyable : blindée d’humour et de grande qualité. Bien qu’on soit dans la première salle du jeu, rien ne nous indique par où commencer. On est un peu perdus, alors qu’habituellement, nous mettons ce temps de briefing à profit pour analyser les lieux, ici rien à faire, on arrive à rien. Puis, enfin, le top est donné.
L’abus d’énigmes est dangereux pour la santé
Quel jeu ! Sans mauvais jeu de mots : tout est fluide et coule tout de suite. Alors que le chrono et le game master sont « contre » nous, nous enchaînons les énigmes d’une ingéniosité déconcertante ; ludiques et didactiques. Tout est propre – presque trop – par rapport aux autres jeux poussiéreux et ensablés auxquels nous nous sommes frottés ces derniers jours.
Les lieux sont magnifiques et tellement immersifs. C’est irréprochable d’un bout à l’autre du jeu. C’est l’idée même que l’on peut se faire d’une distillerie à petite échelle évidemment. Les énigmes, au delà d’être parfaitement intégrées, sont en complète adéquation avec le thème proposé.
Mais le point fort de cette salle reste le côté éducatif. Associant ainsi le plaisir du jeu à l’apprentissage de la fabrication d’une bière. Du coup, on s’amuse et on apprend en même temps. Alors bien sûr il faut relativiser, ceci ne reste qu’un escape game. Néanmoins, souvent les salles type « journées du patrimoine » proposent une approche éducative en s’adaptant au lieu visité. Ici, on sent que les aspects ludiques et didactiques ont guidé la réalisation de la salle. Elle est construite pour les joueurs et va les mettre à contribution et le décor s’adapte au scénario pas l’inverse. Je pense que la Cerveseria devrait être dupliquée comme antichambre de toutes les distilleries voulant accueillir du public.
Jouer ou réfléchir : il faut choisir !
Alors qu’on aura pas eu trop besoin d’aide, on finira dans les temps impartis qui ne pénaliseront pas l’enseigne pour la suite ; et j’avoue que nous en sommes soulagé car notre game master a été exemplaire et compréhensif. À peine le temps de prendre notre bière fraîchement acquise et nous voilà déjà en route pour la dernière salle de la journée.
Prochaine aventure : Et j’ai crié Alien pour qu’il revienne.
Au final, un escape game qui se hisse au TERPECA de notre cœur tout naturellement. Il se consomme sans modération contrairement à son sujet. C’est la preuve que l’on peut faire un jeu soigné, malin et éducatif en même temps. Un sans faute à 4,4 degrés d’alcool.