La créature
Par L'Orga
Vous ouvrez péniblement les yeux… Votre gorge est sèche et votre tête vous fait horriblement souffrir. Autour de vous, une obscurité pesante qui décuple vos sens et aiguise vos sensations. Il y a quelques heures de cela, une étrange créature vous a kidnappé et vous a emmené dans cette cabane. Elle est là, autour de vous…
Avez-vous déjà vu un film d’horreur où VOUS êtes le héros… ?
Une balade anodine
Deuxième session chez Closed, et avant de la démarrer, on peut dire que ça jacte comme des poules dans le hall d’accueil. Nous avons été accueillis par deux passionnées, deux joueuses, deux expertes en escape games avec qui nous partageons bon nombre d’expériences et d’avis.
Malheureusement, l’horloge tourne plus rapidement que nous ne le souhaiterions et nous devons donc plonger dans l’antre de la créature. Le briefing se fait sur le perron de la cabane, plutôt bien aménagé pour l’occasion. Une ambiance proche d’un Halloween autour d’un feu de camp se prépare.
On nous narre alors l’histoire de cette cabane et de son occupant. Ce qui manque un peu à ce stade de l’excursion c’est la raison scénaristique de notre venue. Qui rêverait d’être enfermé dans les mêmes lieux qu’un monstre sanguinaire sans lampe, ni téléphone ? Bah nous apparemment.
La cabane au fond des bois
Le début de l’excursion est plutôt bon enfant jusqu’à […]. Évidemment, l’ensemble est fait de bois grinçant, de matériel low tech et principalement hors d’usage. L’aménagement des lieux est bien conçu et l’atmosphère plutôt bien rendue.
L’omniprésence de la créature est un axe majeur du jeu, bien qu’on ait du mal à la prendre au sérieux tant et tant elle nous parle et nous provoque sans trop d’effet. La cécité de la créature, qui est censée être notre seule défense est assez mal exploitée puisqu’on à l’impression qu’elle n’existe pas.
Comme tous les escape game d’horreur, les énigmes ne sont pas le but du jeu. Ici, elles ne dérogent pas spécialement à la règle. On est plus ici pour une ambiance et un récit que pour se creuser les méninges.
Poltron et Soda, les artisans de la kwalidad
Par contre, le jeu excelle par un matériel de qualité, magnifiquement glauque, parfaitement endommagé et proprement sanglant (ou avec…). Tous les efforts faits sur la réalisation rajoutent énormément à l’immersion et au sentiment de peur latent.
Si sortir de la salle ne fût pas un exercice très compliquée, la photo de fin le fût d’avantage au vu des accessoires à notre possession pour tenir la pose. Nous reprendrons ensuite la direction de l’accueil où nous continuons naturellement où nous en étions.
Au final, c’est une salle dont le statut d’escape game n’est pas vraiment mérité par ses énigmes mais plutôt par le courage qu’il faut pour y entrer. Une fois le pas de la porte passé, l’aventure commence et aucun retour arrière n’est possible.