La Divine Comédie
Par L'Orga
Le tueur en série de Néo-Strasbourg en 2207 aurait été repéré à une autre époque, en 2005. Cependant son style semble avoir évolué et ses victimes sont retrouvées enfermées dans des cercueils, tantôt carbonisées, tantôt réduites en bouillie ou parfois même simplement enterrées vivantes. Une étrange mise en scène qui n’a pas manqué de rappeler le purgatoire décrit par Dante dans son œuvre. Vous êtes envoyés en mission de repérage à la dernière position du tueur mais tout ne va pas se passer comme prévu…
Le Divin Épisode
Nous nous trouvons toujours chez DooZ, cette fois pour l’épisode 6 qui s’avère une fois encore perdre l’âme des voyageurs temporels. En revanche l’enseigne n’a rien perdu de sa superbe concernant la mise en ambiance. La salle dédiée à la narration de l’histoire est tout simplement hallucinante d’inventivité.
Pour ce nouvel épisode, l’aventure se fait uniquement duo. Manipulés par le maître du jeu du début à la fin, cet opus révélera en vous votre envie de survivre et surtout le prix que vous êtes prêts à payer pour cela.
Nous nous retrouvons donc enfermés, chacun dans sa cellule, avec un maître du jeu bien malveillant à notre égard. Reste à savoir comment se sortir d’un tel mauvais pas.
Une comédie en 3 acte-urs
Bien que séparés avec des challenges différents, rien ne peut se faire sans l’aide de notre comparse. Notre allié d’une heure le restera t-il tout au long de l’aventure ? Une chose est sûre, c’est que vous ne pouvez faire confiance ni à votre geôlier, ni à celui qui vous tend la main en ce moment même.
Les décors sont corrects même si nous sommes habitués à plus de finesse dans les autres jeux précédents de l’enseigne. Ici, l’ensemble est un peu plus brouillon et on distingue beaucoup plus facilement les éléments conçus à l’imprimante 3D. Les énigmes nous ont semblé très floues au premier abord, ce n’est qu’à mi-parcours que nous en avons compris les tenants et aboutissants.
À mon sens, la manipulation que le jeu nous propose est intéressante mais assez mal exploitée – au moment de notre passage – et c’est ce qui ferait toute la beauté de ce jeu : une synergie entre la résolution des énigmes pour un twist de plus grande ampleur.
Le mastering est – pour le coup – très important mais ne joue pas en faveur ou défaveur de l’un ou l’autre et devrait encore plus le trancher. Et donc il devient à la main du joueur ou des joueurs de sortir avec un peu de dignité… ou non.
Entre enfer et paradis
Ce qui est dommage, c’est que l’idée de base est très bonne et peut être l’avons nous abordée avec un esprit trop escape game et pas assez aventure horrifique. Nous avons eu l’occasion de visiter l’autre salle par laquelle passé notre allié, et les énigmes sont radicalement différentes, méritant presque un deuxième passage pour les vivre dans le cadre du jeu.
Il en est de même pour la photo de fin qui devrait mettre en scène également sur cette dualité et cet affrontement. Un espace dédié à la prise de vue pour laisser un souvenir impérissable de ce moment serait un plus.
Prochaine aventure : Une ‘tite boule de poil
Au final, vous l’aurez compris : avec un synopsis pareil, la Divine Comédie a toutes les cartes en main pour faire un carton dans le monde des escape games en offrant une nouvelle alternative au dénouement du jeu. Bref, un diamant brut qui ne demande qu’à être poli.