Les naufragés du Liberté
Par L'Orga
Nous sommes en 1951, vous avez embarqué sur le célèbre paquebot transatlantique Liberté. L’alarme retentit. Laisserez-vous sombrer ses secrets ?
Il était une Tempête
Dès nos débuts, alors que nous ne racontions pas encore nos histoires ici, nous sommes allés faire un tour chez Tempête sous un crâne pour notre plus grand malheur. À l’époque nous ne pensions pas pouvoir faire pire escape game ; un ressenti dur mais étayé. Le temps aidant, nous avons mis trois ans à leur pardonner cette séance où le mastering avait aggravé les nombreux défauts de la salle.
Heureusement, avec Enquête de haut-vol, l’enseigne nous a montré qu’elle était capable de faire bien mieux et que le mastering délétère pouvait être juste personne-dépendant. Nous avons donc décidé de clore le chapitre en faisant leur troisième et dernier scénario.
Sans vouloir être offensants, il faut constater que toutes les salles de l’enseigne ont entre cinq et six ans d’âge et donc que les escape games de la place ludique proposent largement mieux depuis.
L’accueil dans l’enseigne reste assez fidèle à nos souvenirs adaptés aux contraintes sanitaires du moment. C’est donc totalement agréable, le briefing est également très clair. Il est temps d’embarquer, la cabine du capitaine nous attend maintenant.
Au cœur de la Tempête
Bon, comme dit en introduction, le lieu a vécu et a subit les assauts de joueurs moins précautionneux nous. L’entretien général laisse un peu à désirer tant les objets sont fatigués ; la Abuela n’a pas vu de coiffeur depuis un moment. À cela s’ajoute le dur constat d’énigmes qui ont fait leur temps en terme d’innovation.
Mais en dehors de quelques flottements, l’ensemble est plutôt fluide (ce qui est un comble à bord de ce genre de scénario). La réalisation en son et lumière est également usée et peine à attirer le joueur dans ses filets.
Le bilan peut paraître dur, mais même si le jeu est appréciable en général, il souffre de la comparaison avec ses homologues plus fraîchement ouverts. Sans une touche de modernité plus poussée de l’enseigne, ce n’est pas le Liberté qui fera naufrage malheureusement.
Une Tempête vaut mieux que deux tu l’auras
Évidemment, l’environnement extérieur, l’accueil, le mastering sont de qualité. C’est bien facile de demander de nouvelles salles tant on sait aussi que la création est un investissement long et conséquent. Néanmoins, il faut savoir hisser le drapeau blanc en temps et en heure pour apporter ce renouveau nécessaire. La tempête n’étant plus ici qu’un crachin breton sur le crâne des naufragés du Liberté.
Au final, bien que tout fonctionne correctement, le côté un peu vintage du jeu peut en décevoir certains dont nous faisons partie. Sa place étant plus dans le musée des bons escape de 2015.