Les secrets des moines de l’abbaye
Par L'Orga
Et si les moines n’étaient pas si purs que cela ? Vous avez des doutes sur le fait qu’ils vous ait volé votre héritage en falsifiant des documents. Introduisez-vous dans le musée à la recherche de preuves.
L’abbaye et la bête
C’est bien loin de chez nous que nous nous retrouvons cette fois. Le Centre-Val de Loire nous ouvre ses frontières et parmi les départements qui le composent, nous posons nos valises en Eure-et-Loire. Ce qui est original pour cet escape game, c’est qu’il est hébergé dans une abbaye – cherchant à faire découvrir son patrimoine – qui nous propose ici un escape game plutôt historique.
L’accueil se passe dans un concept office de tourisme, avec tracts et prospectus de ce qu’il y a à voir et visiter autant à l’intérieur du domaine de l’abbaye qu’autour. Nous voyons traîner autour de nous des chats loin d’être malheureux d’être là et acceptant bravement les caresses, voire venant les chercher, pour les amoureux des animaux (surtout les chats) comme nous : c’est du bonheur en poils.
La salle de brief est terriblement vaste et boissons nous serons proposées par notre charmante hôtesse. Elle comprend rapidement que nous avons déjà pas mal joué et le brief d’usage est considérablement raccourci laissant place à la raison de notre venue : les moines de l’abbaye.
L’abbaye de Candy
C’est donc bien plus qu’une pièce de l’abbaye dans laquelle nous rentrons, c’est un musée. Des éléments sont sous cloche avec des notices explicatives sur les activités des moines à l’époque de l’abbaye. Cela pourrait être complètement anodin si nous n’étions pas dans un escape game. Ici, tout est important et une lecture attentive et une analyse s’impose.
Même si je suis assez réfractaire à trop de lecture dans un escape game, ici, ça passe facilement. Ce que l’on recherche est simple à trouver et saute aux yeux comme une évidence. Les énigmes s’enchaînent donc facilement les unes après les autres… jusqu’à la découverte des sombres secrets de l’abbaye. On plonge ensuite dans un univers totalement différent pour le plus grand plaisir du joueur : on passe d’un escape game 1.0 a du totalement 2.0, un passage tellement différent entre deux époques en un simple claquement de doigt. C’est bien fait, correctement orchestré et très agréable à vivre.
Du coup, on devient plus exigeant sur l’immersion, le cadre se prête fort à ce que l’on plonge dans le secret de l’abbaye, mais la pièce pêche un peu par un espace couvert d’un papier peint « pierre apparente » alors que tout le reste autour est parfait ! C’est le détail un peu dommage qui attire négativement l’attention. Pour le reste, c’est simplement parfait, que ce soient les énigmes, l’ambiance, tout est parfait et c’est un pur plaisir.
Nous ressortirons donc avec assez d’éléments pour hériter enfin de notre bien et prouver que les moines de l’abbaye falsifiaient des documents en un temps plus qu’honorable.
Maya l’abbaye
En sortant, nous sommes donc félicités par notre game master, et par un chat resté sur nos affaires pendant la durée du jeu. Nous avons longuement l’occasion de discuter de l’Abbaye, du jeu et d’autres sujets pendant un petit moment avant que notre hôtesse ne doivent s’éclipser pour ranger notre désordre.
Je fus sincèrement et agréablement surpris de voir un escape game de cette qualité aussi loin en Province. Ce n’est en rien péjoratif, mais la quantité d’escape game qui ouvrent, d’une qualité médiocre, juste pour être dans la vague est aujourd’hui impressionnante. Et il faut souligner quand ce n’est pas le cas.
Au final, un escape game qui est très familiale, permettant de raconter une histoire sans perdre son identité pour autant. Pour les débutants, c’est une très belle façon de découvrir les escape game, et pour les confirmés : il reste agréable à faire sans pour autant opposer de véritables difficultés.