Magic School
Par L'Orga
Le nom Garrick Ollivander vous évoque quelque chose ? Si on précise un contexte magique à tout ça… votre esprit pourrait bien voguer vers le chemin de traverse et la boutique de baguettes magiques d’Ollivander, fabricant de baguettes magiques depuis -382.
C’est un genre de magie
Utiliser un grand nom est chose courante pour créer un escape game. En Hongrie, c’est presque monnaie courante afin d’attirer le joueur dans les filets de la licence. Mais pour Magic Room Escape Empire – rien que ça – c’est carrément un cœur de métier. Nous nous intéresserons cette fois à un scénario largement inspiré du phénomène Harry Potter : The Magic School.
Il faut comprendre que nous avons pris un risque en réservant cette salle. La salle éponyme sur Paris est sympa – sans plus – et l’année dernière dans une autre licence hongroise, ce fût un désastre total. À quoi nous attendre donc ? L’accueil se passe encore une fois dans les sous-sols hongrois, et nous sommes accueillis par une personne sympathique et souriante.
Fait assez surprenant, à part signer la classique décharge de responsabilité, nous n’avons eu que très peu d’information sur « comment » réussir un escape game… et je ne vais pas m’en plaindre. Nous entrons donc assez rapidement dans le vif du sujet.
C’est plus qu’un tag
Tout est dit dans le titre. Ici le tag n’est pas juste un dessin qui fait illusion dans le décor. Il fait tout, le décor, les énigmes, l’ambiance et l’immersion. Et même si on peut ne pas être trop fan du concept, la réalisation est tellement soignée que ça fini par être crédible. Ce qui devient même intéressant, c’est le moment où les énigmes se glissent dans le tag et là, on se dit que c’est bien joué.
Les énigmes quant à elles sont toutes des 2.0, donc on passe de mécanismes en mécanismes avec le plus grand plaisir. Cependant une énigme nous posera quelques petits soucis de compréhension où nous solliciterons notre game master. La barrière de la langue – et celle du talkie-walkie – trouveras ici ses limites car on ne comprenait rien de ce qu’il nous disait. Au lieu de s’obstiner à nous parler à travers cet outil pénible, il est directement venu dans notre salle pour nous parler. Loin de nous sortir du jeu, je salue son intervention qui a prouvé sa capacité d’adaptation aux français que nous sommes.
La suite n’a pas été non plus de tout repos. Dans cet escape game nous avons causé notre propre perte, nous avons refermé une trappe avec les éléments qui permettaient de l’ouvrir – idiots que nous sommes – et ne me demandez pas ce que l’on essayait comme manœuvre… Bref, une nouvelle fois, nous faisons appel à notre MacGyver sur patte pour nous débloquer, chose qu’il réalisera avec succès.
Nous sortirons donc de cet escape game largement dans les temps, avec un gros sourire de nos propres conneries.
Ce n’est qu’un au revoir…
Nous découvrons donc avec un certain plaisir que des licences d’escape game peuvent faire dans le « gros monstre » du cinéma sans trop se gaufrer. Cela nous soigne un peu de notre mésaventure de l’année dernière sur le même thème et cela me rassure pour les 2 autres réservations que j’ai chez eux dans la journée de demain.
Nous quittons donc notre game master avec de sincères remerciements pour sa façon d’avoir géré nos crises et nous nous rhabillons pour affronter le froid ambiant et la suite de notre marathon.
Au final, bien loin d’être le désastre redouté, cet escape game nous réconcilie avec plusieurs points. Tout d’abord la capacité à créer un escape game issue d’une grosse licence – et principalement Harry Potter –, ensuite la possibilité de créer des décors tout en tag et même d’y intégrer intelligemment des énigmes. C’est donc ravis que nous partons et avec une certaine hâte de voir les escape game de cette même licence dès demain. Même si, à ce moment-là de notre voyage, nous ne nous doutions pas encore qu’un changement allait s’imposer.