Massacres
Par L'Orga
Lorsque vous êtes venus visiter cette maison, tout semblait normal… Aurez-vous le cœur bien accroché pour échapper à la tronçonneuse d’un serial killer ?
Attention chérie ça va trancher
Pour avoir pas mal traîné dans les couloirs d’Escape Hunt à travers la France, il est bien rare de voir la licence proposer un thème aussi tranché que Massacres. Rien de bon ne se cache derrière ce titre et sa réputation précède même notre réservation.
Est-ce l’ambiance bordelaise qui pousse les concepteurs à rassembler les thèmes horrifique dans une seule et même ville ? Est-ce un signe de son patrimoine historique – va savoir ! Toujours est-il qu’après trois jours passés dans la capitale du cannelé, je me demande si elle ne devient pas également celle de l’escape game d’horreur.
L’entrée dans les lieux est un peu perturbée par des retards, rangements de salle tardifs, mais rien de préjudiciable sur notre session. Nous sommes emmené dans la salle de briefing où nous sommes plongés directement dans le vif du sujet : la visite de cette occasion – un appartement laissé légèrement à l’abandon – mais qui, avec quelques aménagements, deviendrait rentable : un affaire sauf que…
Un locataire particulier
… le courant fait un peu des siennes. Du coup, notre Stéphane Plaza bordelais s’éclipse pour remettre la lumière au disjoncteur de l’immeuble. Avait-il omis de nous dire qu’un locataire habitait encore dans les lieux où l’ignorait-il ? Toujours est-il que des bruits étranges surviennent d’un peu partout dans l’appartement. Des formes apparaissent dans l’obscurité. Rien de très rassurant de prime abord.
À bien y réfléchir, avec une lumière tamisée et la voix paniquée d’un autre habitant, notre situation est bien peu enviable. Ce nouvel interlocuteur nous apprend qu’il est prisonnier d’un individu peu recommandable et qu’il est temps de fuir. Tels des Sammy et Scouby devant le fantôme de Mrs Chatterly, nous nous ruons dans les bras de nos compagnons et vers la sortie la plus proche : pas de bol… elle est bloquée.
Évidemment la course poursuite va durer un long moment : à la recherche soit de lumière soit d’une bonne planque, nous retrouvant face à face tôt ou tard à un allié, sinon à bien pire : ce jeu du chat et de la souris est très bien orchestré et millimétré pour que chaque joueur ait son moment malaisant et/ou son heure de gloire.
Les énigmes sont plutôt faciles, mais comme toujours, dans une ambiance oppressante, il est facile de perdre ses moyens et fouiller devient plus un sport national qu’un simple geste de la main. Notre game master-allié-boucher joue un rôle déterminant avec ses différents personnages, ses indices et ses cris. En l’occurrence, nous n’aurions, pour notre équipe, pas pu avoir mieux ! Chapeau.
Finalement, on va pas l’prendre
En nage, mais habité d’un sourire gigantesque, nous prenons le temps d’immortaliser ce qui aurait pu être notre dernière demeure. Il est temps pour nous de nous remettre de nos frissons et de prendre le train afin de rentrer à Paris pour de nouvelles aventures.
Prochain voyage : ich bin deutsch
Au final, l’appartement visité aurait en effet bien besoin d’un petit coup de nettoyage et de rafraîchissement. Entre électricité lunatique et occupant(s) inhospitalier(s), nous ne recommandons pas cette agence de location. En revanche, pour les amateurs de sensations fortes, l’enseigne est idéale. Ah et… au cas où vous en doutiez : l’appartement est toujours sur le marché… quelle belle affaire !