Menace soviétique
Par L'Orga
Alerte rouge ! La Crimée vient de réactiver un centre de commande nucléaire et tout l’arsenal va nous tomber dessus. Il est maintenant trop tard pour nous rendre sur place, néanmoins l’espoir réside dans une basse enfouie dans les sous-sol parisiens. C’est à vous de jouer.
1/5e de décennie
C’est quand même long deux ans. À quelques jours prêts, il y a deux ans, nous étions venus faire l’escape game de L’appartement du Dr Kang chez The Escape Agency. Avec un tel bon souvenir, nous espérions vivement un nouvel opus de la licence : c’est maintenant chose faite.
Peu de choses ont changé dans les locaux de l’enseigne, autant graphiquement que sur la qualité de l’accueil, bien qu’il manque une partie des fondamentaux.
Nous avons les locaux pour nous, donc nous pouvons prendre nos aises et discuter amplement avec les gérants. Cela fait quand même deux ans que les travaux de cette nouvelle salle ont commencé. Sacrée période de gestation, il est temps maintenant de voir si le bébé en valait la peine.
4/5e d’amusement
L’ambiance de cet escape game est ici le bunker – on serait tenté de dire « encore » – voyons comment The Escape Agency a traité le sujet. C’est une autre exploitation des sous-sol parisiens qui se profile ici, avec cette fois un bunker, typé soviétique de l’époque de la guerre froide. L’odeur et l’apparence jouent donc parfaitement leur rôle dans l’ambiance du jeu.
Et puisqu’on parle de jeu, on va jouer. Je n’ai pas eu l’impression pendant une heure de tenter de débloquer des énigmes. Non, j’ai joué. Toutes les énigmes sont de vrais petits bijoux d’amusement, ludiques et intéressantes à tour de rôle.
Il y a un flagrant travail de recherche sur le matériel utilisé, l’adaptation à l’époque, au lieu et au langage. Fort d’ailleurs d’être intégralement en russe non sous-titré, les concepteurs ne rentreront pas dans le travers de devoir traduire le cyrillique à longueur d’énigmes.
Alors que reste t-il à faire ? Manipuler je vous dirai. Il y a tellement de choses à faire que l’enseigne consent même à nous laisser 10 minutes de plus limitant le jeu à 70 minutes. La fouille se fera un peu plus discrète pour laisser place à un besoin d’observation beaucoup plus intense qu’habituellement.
Une pincée de trollollo
C’est donc au travers de plein de clins d’œil humoristiques en tout genre que s’est achevé cette heure. Cela va des références geeks les plus élémentaires aux inscriptions inutilement drôle que les concepteurs ont décidés d’intégrer au jeu. J’ajoute comme dernier point que la difficulté est paramétrable même si actuellement, cela ne change pas drastiquement l’expérience de jeu.
En somme, tout est parfait à mon sens. À titre personnel, je ne suis pas un fan du thème bunker en règle générale, mais quand c’est bien fait comme c’est le cas ici, c’est un vrai régal.
Au final, une bonne séance de brainstorming accompagnée d’une pincée de n’importenawak saupoudrée de jeux en tout genre sont la recette d’un escape game parfaitement réussi !