Molly’s Game
Par L'Orga
Le 19 novembre 1971, le docteur Kowalski ouvrait son cabinet dans la campagne néerlandaise sans savoir que ce jour allait être déterminant pour le reste de sa vie.
On va jouer à un jeu
Dernière salle de la journée – après avoir appris que nous ne pourrions pas jouer The Dome suite aux annonces gouvernementales de confinement, nous tentons de dépasser cette bien triste nouvelle pour notre planning escapegamien en rejoignant Molly’s Game chez Down The Hatch. La salle ouverte en juillet dernier est donc récente et nous avons eu peu d’écho à son propos.
Déjà, le hall d’accueil est impressionnant. Comme arrivés à l’orée du hameaux, nous approchons de la maison de Molly qui se dresse là juste devant de nous, magnifique – à sa manière – et majestueuse. Nous rencontrons une villageoise très souriante et agréable. Avant que l’aventure ne débute, elle doit cependant finir d’œuvrer à quelque tâche lui incombant. Cela tombe rudement bien, nous avons quelques communications à passer séance tenante.
Puis, tous en rang devant la fameuse maison, Molly nous raconte son histoire et nous invite « gentiment » à entrer. L’atmosphère est lourde, mais il est maintenant trop tard pour reculer. Nous nous aventurons à pas feutrés dans cette demeure, remplis d’appréhension ! De battre nos cœurs sont sur le point de s’arrêter.
Que les jeux commencent
Je n’en dirai pas plus sur l’histoire racontée/vécue par Molly, elle doit être découverte par ceux qui oseront s’aventurer en ces lieux. Néanmoins, ce que je peux vous évoquer, c’est la gigantesque claque que nous avons tous prise. Orchestrée d’une main de maître, aucune expérience de la sorte n’avait induit un tel concert d’onomatopées.
C’est à coup de « aaah », de « oooh » ou de « bip » que nous enchaînons chacune des salles… et elles sont nombreuses. Cette maison est un véritable labyrinthe dans lequel il est aisé de se perdre, mais l’histoire nous guidera à la perfection ; et quelle histoire ! Nous passons d’un évènement sordide à un autre sans discontinuer. Pauvre Molly !
À quelques rares exceptions près, les énigmes s’intègrent parfaitement à l’histoire et sont pertinentes… voire tristement crédibles. Qui plus est, leur réalisation est indiscutablement pointue et sans faille. L’ensemble nous procure une quantité d’émotions touchant autant les joueurs que nous sommes que les êtres humains malmenés par cette ambiance malsaine où nous évoluons.
Tuer n’est pas jouer
C’est donc émus par cette histoire, dont je souhaite taire les tenants et aboutissants afin que vous fonciez les découvrir par vous même, que nous sortons de la salle. Nous finirons même genou à terre devant la villageoise qui nous retrouve à la sortie de la demeure. Elle s’avérait être à la fois notre game master, la gérante mais surtout la créatrice de cet univers.
Au moment où j’écris ces lignes, Molly’s Game reste pour moi le #1 – #escapecoupdecoeur et tout plein d’autres tags possibles même après plus de 700 jouées. Cet avis est largement partagé par les autres membres de l’équipe et les autres amis qui étaient de l’aventure hollandaise en même temps que nous.
Il est malgré tout temps de revenir à notre réalité : The Dome nous écrit pour annuler officiellement notre session clôturant ainsi cette journée émotionnellement très compliquée par un coup de grâce final.
Prochaine aventure : le Freak, c’est chic
Au final, nous avons vécu ce que nous estimons être le meilleur escape game au monde à l’heure actuelle ! Rien de ce que nous pourrions dire ne saurait vous pousser davantage à organiser ce voyage pour aller rencontrer Molly.