The Execution
Par L'Orga
Une lettre un peu trop mystérieuse vous invite à assister à l’exécution de M. Blackwire, dans une prison d’État. En tremblant, vous prenez le chemin de l’entrée de la prison. Qui a fréquenté cette prison ? Que s’y est-il passé ? Tout le monde accepte-t-il ce qu’il s’y déroule ? Vous vous apercevrez rapidement que votre visite ne se passera pas comme prévue. Pas besoin d’avoir peur, vous n’êtes là que pour assister à l’exécution de quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ?
De mal en pis
Même la route n’avait pas réussi à m’apaiser. J’étais encore sous le coup de la colère rien qu’à penser à cette gérante de Dark Park suite à The Orphanage. J’ai vraiment eu du mal à me remettre dans le bain auprès des gérants de l’enseigne suivante qui ont pourtant été très accueillants et attentionnés.
Pour en rajouter une couche, l’humeur de l’équipe allait encore s’assombrir en apprenant que le premier ministre des Pays-Bas s’apprêtait à faire une allocution. Quel impact pour nous simples touristes ? Rien de moins qu’un “lockdown” en soirée sur le territoire avec mise en application dès le lendemain. En d’autres termes, cela risquait fort d’impacter notre planning en nous empêchant de vivre l’expérience de The Dome. Pour rappel, c’est l’objectif premier de tout ce voyage, l’actuel numéro un mondial des escape games classés au TERPECA.
Malgré tout, nous avançons vers la chaise électrique de cette glauque prison. Nous verrons en sortant ce qui aura été annoncé et si nos espoirs auront été exécutés eux aussi. En avant les réjouissances, nous sommes là pour assister à l’application de la peine de… oh wait ?! Comment ça… non pas LUI ?! Que le compte à rebours commence.
Un BOUM pour un WAOUH !
Dans l’ensemble, la réalisation de la salle d’exécution ou de la prison en générale est particulièrement bien faite. Les murs, leur usure et aspect sont tels qu’on les imagine par le biais des films ou séries. De ce fait, ce n’est ni choquant ni dérangeant d’évoluer dans les lieux ; on s’attendrait même à croiser une souris voire John Coffey dans une cellule.
Les énigmes peinent à s’intégrer dans cet univers. Elles pêchent par manque de clarté, de fil conducteur (ce qui est un comble ici…) entre elles. Néanmoins, prises indépendamment elles restent logiques et intuitives tout le long du jeu. En parallèle, on notera que la narration prend une part importante de l’aventure. Au vu du lockdown (décidément) de la prison, nous devons chercher un autre moyen de nous évader. Donc rien de tel que de défoncer un mur pour y parvenir !
C’est là qu’arrive un superbe effet waouh. Une mise en scène tellement bien réalisée qu’elle restera longtemps dans nos mémoires tant l’effet de surprise fut total. Passée la stupéfaction qu’un escape game puisse réaliser une telle promesse graphique et scénaristique, nous nous laisserons embarquer vers la conclusion de l’aventure.
Une porte s’ouvre, une autre se ferme
La fin, quant à elle, sera vite effacée de notre mémoire afin de laisser la part belle au reste du jeu. En sortant, les gérants rassasient notre curiosité en nous montrant quelques secrets de fabrication. On a été comme des gosses découvrant comment est monté un jouet Kinder…
Néanmoins, la joie sera de courte durée car nous apprenons la fermeture de tous les escape games du pays à compter de 18 h dès le lendemain… C’est donc la fin de notre rêve de faire la salle numéro 1 mondiale qui était planifiée pour 21 h 45. C’est sur des sentiments mêlés d’avoir fait une superbe salle et de perdre l’occasion d’en faire une autre que nous quittons l’enseigne, la boule au ventre.
Prochaine aventure : Molly or not Molly ?!
Au final, une salle traitant d’un sujet très sombre avec le souci du détail dans les décors. Les énigmes restent un peu en deçà de la réalisation bien qu’un effet waouh de dingue vienne sublimer la fin du jeu. Un très bon moment.