La cabane dans les bois

Par L'Orga

Rien de tel qu’une petite chasse au Canada pour se revigorer l’esprit. Malheureusement, j’ai bien peur que les chasseurs deviennent rapidement les chassés. Alors nous nous réfugions dans une cabane – ce qui n’était apparemment pas la meilleure idée que nous ayons eue !

Ma cabane au Canada, qu’est tapie au fond des boiiiiiiiis

Avant même de commencer cet article, je vais devoir parler un peu de moi. Pourquoi maintenant ? C’est que sur cet escape game s’est passé un événement qui le rend unique : c’est mon 200e ! L’aventure des escape game a commencé en mars 2015, nous sommes en juillet 2018 et la barre des 200 vient d’être franchie ! Bien des choses ont été dites et faites depuis 3 ans et demi et je suis super fier du chemin parcouru !

Enfin bref, vous n’étiez pas là pour lire ce petit passage de ma vie, mais tant pis, il fallait que cela sorte. Revenons donc à nos caribous. Si vous avez suivi de près ou de loin cette journée, nous avons donc enchaîné 5 escape games sans manger (mais heureusement en nous désaltérant entre chaque) et la fatigue nerveuse commence à se faire sentir. Et puis surtout : on a faim !

Mais ce n’est pas grave, on reste concentré et l’on attaque le 3e et dernier escape game de la journée de la licence Too Late – oui, on a fait une croix sur la possibilité de faire un septième ce jour là. Je ne vous présente donc plus Florian, notre game master depuis maintenant deux escape game dont l’humour et la sympathie vont croissant au fur et à mesure que nos forces vont décroissant (et on en mangerait bien un ou deux en passant). Et voilà que maintenant, il nous perd au fin fond du Canada dans une maison qui n’augure rien de bon.

Une fois à l’intérieur : le maître des lieux nous parle, et au vue de la tristesse de sa cabane et de sa voix rauque, j’ai pas vraiment envie d’être là quand il viendra nous chercher.

Retarder l’échéance

C’est donc dans 45 minutes que l’hôte va venir à notre rencontre. Et il nous faut trouver un moyen de le retarder. Le jeu a donc 2 objectifs : empêcher de laisser entrer le chasseur dans la cabane et trouver une sortie alternative, si elle existe.

L’ambiance de la cabane est typique de ce que l’on peut imaginer d’un film d’horreur des années 2000 sur ce thème : une structure en bois, un vieux poêlon tout usé, des animaux empaillés et pour rappeler que nous sommes bien au fin fond de la cambrousse canadienne : des pièges à loup. Côté immersion, on est servi.

Côté mastering, en plus d’une ambiance glauque et des interventions orales sadiques de notre game master, il y aura par moment quelques cerises sur le gâteau que je vous laisserai découvrir quand vous irez tester cette salle par vous-même. Mais je vous conseille de laisser votre cœur sur le palier en entrant.

Les énigmes sont par contre un peu moins passionnantes que l’environnement qui les entoure. Elles restent néanmoins crades, et pour certaines, carrément morbides. La fouille n’est pas en reste, parfois même assez vicelarde. Ceci étant, le fil conducteur est facile à suivre et les énigmes logiques. À cela s’ajoute quelques mécanismes qui viennent également ponctuer agréablement cette aventure ce qui la rend encore plus surprenante.

L’énergie du désespoir

C’est donc avec nos derniers fragments d’énergie et de courage que nous ressortirons in extremis de cet infâme piège canadien qui restera dans nos mémoires, autant grâce à son chiffre magique de 200 que par la fougue de notre game master, comme notre meilleur souvenir d’escape game de nos vacances.

Au final, cet escape game est un incontournable si vous souhaitez ressentir quelques émotions. Loin d’être fade, l’invitation au voyage est excellente et notre game master y est pour beaucoup sur la réussite de notre expérience de jeu : une fois encore, on te remercie Florian pour ton énergie toute cette après midi.

Il est temps pour nous de prendre congés et d’aller manger un bout, car la journée fût longue et intense ! Me voilà en route vers le numéro 300 !