Prisonniers de la Chambre Froide

Par L'Orga

Une bonne soirée, beaucoup d’alcool et généralement vous vous en sortez bien. Mais pas cette fois, vous êtes dans l’antre d’un des pires criminels existants.

Un verre ça va…

Maintenant que nous avons posé nos valises chez Tempus Escape, il était hors de question de repartir sans avoir testé au préalable leur 2e scénario. Par contre, je vous avouerai que c’est un peu avec la boule au ventre que nous entamons cette séance. Pourquoi ? Et bien suite à nos discussions inutiles avec notre hôte, quelques belles erreurs de mastering qui ont gâché notre première expérience, j’avais un peu peur de reproduire le même schéma dans un autre décor.

Sauf que cette fois, c’est le boss qui se colle à notre groupe et suite à ce que nous nous sommes dit : je n’en attendais pas moins non plus. Nous sommes donc isolés rapidement du flot des joueurs et mis dans une seconde salle d’accueil. Les fondamentaux ne nous sont toujours pas proposés en début d’escape game mais (attention spoiler) nous le seront proposés à la fin de la séance.

L’histoire cette fois est un peu plus simple : un de nos collègues qui enquêtait sur un serial killer local est porté disparu. Nous suivons donc ses traces jusqu’à nous faire droguer puis enlever. Bon, côté « suivre les traces », on ne fait pas les choses à moitié… Nous sommes donc attachés et surement voués à une fin des moins délicates.

Du carrelage au sol et du sang sur les murs

Rapidement libérés, nous entrons donc dans une salle dans laquelle nous trouvons la veste de notre collègue et Dieu merci, son talkie-walkie. Je trouve que – même s’il y a une certaine dérive entre l’histoire racontée au moment de la réservation et celle de notre game master– cette dernière correspond mieux en terme de roleplay et cela installe le moyen de communication entre nous et le game master de façon moins factice.

Nous devons donc régulièrement tenir informé notre interlocuteur/collègue de notre avancée et il s’avérera bien utile au fur et à mesure de notre périple. La salle est assez grande et il y a un bon nombre de choses à ouvrir.

Et pour chaque chose à ouvrir, il faut analyser et fouiller. Une fois encore, la fouille sera très vicieuse avec une sacrée quantité d’éléments à trouver et à ordonner. Fragui se lance donc dans la fouille et moi je recueille l’ensemble des indices.

L’avantage de cet escape game, c’est qu’il est très intuitif en terme de « quel est la source d’informations permettant d’ouvrir ce cadenas ». Les diverses trouvailles s’emboîtent facilement et les interactions avec notre game master nous servent principalement à valider notre démarche quand cela est nécessaire.

Seulement, le temps passe toujours très rapidement et à deux dans cette salle avec la quantité de choses qu’il y a à faire… son intervention sera de plus en plus utile et sollicitée par nos soins.

C’est donc en élucidant des énigmes logiques et obtenant des indices cohérents que nous avançons donc dans l’antre de ce tueur afin de profiter de cette occasion unique de découvrir son identité.

Un rattrapage en bonne et due forme

Notre game master nous dira par la suite qu’il existe différentes façon de trouver son identité : celle que nous avons utilisée nécessitant un talent de fouille un peu plus poussé que celui de la déduction. En même temps, vu le temps qu’il nous restait, c’est un peu celui qui nous allait le mieux :).

En sortant donc victorieux de cette salle réputée difficile à seulement deux joueurs et très peu d’indices, nous corrigeons le tir nos points de vue mutuels sur cette licence. D’une part, elle nous montre qu’elle est capable de bien gérer un groupe (doute plus que légitime au vu de notre première expérience) et d’autre part, nous leur montrons que nous sommes des joueurs sachant s’en sortir dans des situations difficiles et non pas juste des « clients » râleurs.

Au final, cette seconde salle est largement plus intéressante et immersive que la première. L’histoire est prenante et intéressante du début à la fin. Même si l’on doit découvrir qui est le tueur, ce n’est pas de l’analyse documentaire qu’il nous faut faire, mais bien de la fouille et de la logique qui est mis à l’épreuve : en gros, ce qu’on attends d’un escape game.