Room 113

Par L'Orga

Tous les 7 ans, pendant la nuit de Noël se tient un étrange barbecue dans la chambre 113. Aujourd’hui encore, toujours aucun indice sur les raisons de ce phénomène de combustion spontanée qui carbonise immanquablement son occupant. L’échéance du septennat aura lieu en 2023, nous embarquons dans la machine à voyager dans le temps, pour aller mener une enquête brûlante.

Nous attendions cette salle

C’est avec de grandes attentes que nous poussons, enthousiastes, la porte du cabinet du professeur Artimus. Nous éprouvons toujours un certain plaisir à dévorer des yeux la collection du professeur et depuis notre dernière visite, celle-ci a encore bien évoluée ; un vrai délice !

L’accueil – comme toujours – se fait souriant quoiqu’un peu plus timide qu’à l’accoutumée. Comme à notre habitude, nous tentons de partager notre amusement avec notre game master, mais la balle ne semble pas vouloir rebondir…

Le pitch est donc expliqué avec un rappel sur les règles d’usage puis il est temps d’emprunter une faille spatio-temporelle vers la fabuleuse nuit de Noël. Notre objectif : ce fameux hôtel Inversnaid et les événements cendreux de la chambre 113.

Emprunter les couloirs du temps est toujours aussi amusant au sein de l’Artimus : stroboscope,  fumigènes… de quoi désorienter le joueur avant de passer à l’action. Cependant, une fois entrées dans le vif du sujet, nous constatons que l’agencement des pièces est étrange : on commence par un ascenseur, puis la réception, puis les chambres… Malgré mes faibles connaissances en hôtellerie, il me semble que la disposition aurait dû être différente.

Ils attendent 7 ans

Dans l’ensemble, les décors et l’ambiance sonore sont bien réalisés, même si nous ressentirons un petit manque d’espace par moment pour circuler à quatre. De même, nous serons un peu gênés par l’incohérence entre l’année où se déroule le jeu (un futur proche) et son ambiance très/trop rustique (ainsi que ses références assumées à Shining – datant des années 80).

Les énigmes sont quant à elles logiques mais manquent de fluidité. Les enchaînements sont difficiles à comprendre instinctivement et nous nous retrouverons bien trop souvent à nous demander quoi faire. À cela s’est ajouté une intervention d’un autre game master dans la salle à des fins soit disant techniques mais ayant en fait un but autre et scénarisé… Nous n’en avons pas eu la raison officielle mais sur le moment cela nous a également sorti du jeu ; un peu comme un Stupefix d’Harry Potter qui n’avait pourtant rien à faire ici !

Vers la fin du jeu, nous constaterons encore quelques incohérences « géométriques ». C’est un peu le syndrome du « bon, c’est pas logique mais j’essaye » → « ah, tiens, ça marche ». On soupçonne une correction tardive d’énigme au sein de l’escape game mais le résultat perturbe sa résolution.

Nous ressortirons dubitatifs de ce jeu pour plein de raisons : cet escape est tout récent et utilise peu ou prou les nouvelles technologies, ce qui le rend assez vieux alors qu’il est récent. Il y a également l’histoire racontée pour laquelle nous sommes quasi-totalement passés à côté. Seul le débriefing de la game master nous permettra de faire la lumière sur les événements de l’hôtel – ainsi que la lecture trop longue du carnet des tenanciers. Et enfin l’intervention étrange du game master – que nous trouvons injustifiée – durant notre partie qui nous a totalement perturbé.

Plus rien à attendre

Nous attendions beaucoup de cette nouvelle salle, nous avions tellement aimé le Freak Show et surtout l’Ultime Madrigal que nous ressortons déçus. Une fois notre photo prise, nous sommes accompagnés vers la sortie avec assez peu d’échanges avec notre game master qui – toujours souriante et polie – n’était pas très encline à la discussion.

Au final – penauds sur le trottoir de la sortie des artistes – nous partageons une assez forte déception. En effet, nous aimons particulièrement Artimus dont nous parlons toujours avec enthousiasme. Du coup nous accusons le coup du décalage entre nos attentes et une expérience en demi-teintes : un scénario complexe peu lisible, des énigmes qui ont été revues après leurs créations et qui rajoutent de l’incohérence ; on se sent totalement perdus dans cet hôtel. Nous y noterons cependant un travail soigné sur la réalisation et quelques sursauts bien orchestrés.

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