20 000 lieues sous les mers
Par L'Orga
Échoués sur une île, vous pensiez votre fin venue. C’était sans compter sur l’embarcation du capitaine Némo : Le Nautilus, qui surgit des flots pour vous sauver la vie. Après un long voyage, vous rejoignez les quartiers privés du capitaine dans le but de le remercier… mais…
En lice in WonderLandes
Si on me demande à quoi peuvent ressembler les vacances des potes, je répondrai sans hésiter : « des escape games, des escape games et des escape games, et entre les deux : de la marche à pied pour visiter la ville d’un escape games à l’autre ». C’est donc comme ça que nous nous sommes retrouvés à Dax, avec pour seul objectif de « visiter » la ville à notre façon.
C’est donc complètement par hasard que nous sommes tombés sur un escape game post phase de bêta-test et pré-phase d’exploitation dans un lieu de vente de jeux de société : WonderLandes (oui, là-bas, le jeu de mot sur « Landes » est une seconde nature : on y a vu également ScootLandes pour une vente de scooter…). Bref, vu qu’actuellement la réservation est impossible en ligne : j’appelle les gérants et ni une, ni deux on s’organise une virée dans cette salle.
Tout comme Alice, notre arrivée à WonderLandes fût mouvementée : retard sur le train, hôtel pas cher et la prestation à la hauteur du prix… Bref, rien n’augurait la suite : la rencontre avec Matthieu et Fanny.
9 mois plus tard…
Tout nouveau dans le milieu de l’escape game, ces passionnés de jeu(x) en tout genre accouchent de leur premier petit bébé ludique. Et l’on peut dire que la fibre parentale est touchante à voir. Mais il en faut plus pour les cœurs de pierre insensibles que nous sommes pour nous émouvoir. L’accueil au demeurant est très agréable et on commence à parler de tout, mais surtout d’escape game : notre passion, leur passion… Ah ce petit lien privilégié qu’ont les blogueurs de pouvoir discuter avec les concepteurs. À ce moment là, on devait être sur place depuis 40 bonnes minutes quand on s’est dit : « allez, on y va ? ».
Oui c’est pas tout ça, c’est qu’on a Dax à visiter nous ! Allez go ! Du coup, à côté de Fanny : Matthieu. Derrière Matthieu : la porte. Derrière la porte : le jeu. Nous n’avons jamais été aussi proche de jouer. Afin de s’entraîner, notre hôte tousse et nous énumère l’ensemble des règles de sécurité, puis nous emmène dans l’antichambre de l’escape game. Il nous raconte l’histoire globale (j’avoue avoir parfois décroché sur l’idée du truc…) puis nous sommes envoyés dans une nouvelle salle.
Petite anecdote : ici : pas de télé, pas de chrono, juste un « événement graphique » qui nous fera comprendre le temps qu’il nous reste. L’idée est judicieuse et permet d’éviter la faute anachronique d’une télé à l’époque du Capitaine Némo.
Mon premier escape game de 4 heures
Nous entrons donc dans le Saint-du-Saint : comme à son habitude, Fragui renifle chaque centimètre carré de la pièce et à juste titre : car c’est une fouille bien vicelarde que nous proposerons nos hôtes. Et malgré ses talents de dénicheur, quelques éléments nous serons révélés grâce à l’intervention du game master : c’est dire ! Le décor n’est pas non plus en reste : un magnifique ouvrage écrit à la main non plastifié. C’est un véritable plaisir de voir ce texte écrit à l’ancienne et ces croquis détaillés. Une ambiance générale à cheval entre le steampunk et la récupération de meubles en bois ancien. Le rendu est plutôt bon et crédible, dépendamment de l’histoire qu’on souhaite raconter.
En ce qui concerne les énigmes : nous avons été un peu décontenancés sur quelques unes qui sont soit trop dures pour mettre en relation les éléments entre eux, soit trop tirées par les cheveux. Mais j’y reviendrai plus tard…
Quoiqu’il en soit, les aides de nos game masters arrivants à point nommé, nous parvenons à franchir ces obstacles sans trop de problèmes. Ce qui en sera un, c’est l’absence complète de repère temporel. Vu que le rythme s’accélère un peu sur la fin et que nous savons que vaguement le temps qui nous reste, la fin de l’escape game se fait un petit peu dans la panique. Mais nous sortirons avec une confortable avance de 5 minutes et des poussières.
L’impact des potes
Ce qui sera donc le plus épique, c’est la suite. Nous avons dû passer presque 3 heures à discuter du jeu, de l’expérience, des énigmes un peu trop alambiquées. Et je sais maintenant – rédigeant cet article presque 2 semaines après avoir fait l’escape game – c’est que bon nombre de ces remarques ont été prises en compte, intégrées, l’escape game modifié, et cela semble satisfaire les créateurs.
En tout cas, c’est agréable de voir ces concepteurs qui mettent leurs tripes dans un projet, et aujourd’hui qui peuvent se faire plaisir en en profitant pleinement. C’était une expérience agréable entourée d’une rencontre humaine appréciée. Nous sommes d’ailleurs par la suite repassés à Dax pour le plaisir de tailler le bout de gras avec Matthieu.
Au final, Dax est aujourd’hui une ville qui contient un escape game, fait par des passionnés avec du cœur et qui n’a pas à rougir des escape games parisiens.
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