2112 – La chambre du psychopathe

Par L'Orga

Une expérience clandestine – la psychoception – est sur le point de débuter… Le professeur Silverman va connecter une équipe à l’esprit du plus instable des psychopathes de notre temps, afin d’identifier son souvenir le plus sordide et tenter ainsi de le guérir. Mais l’opération s’annonce traumatisante et le face à face inévitable…

Un accueil malaisant

Nouveau matin et nous nous lançons à l’assaut – comme hier – de l’enseigne The Hostel, mais cette fois à Bordeaux Lac. L’enseigne héberge pas moins de quatre salles aux thèmes aussi divers que surprenants.

L’accueil est beaucoup plus formaté. Nous attendons sagement devant la porte en l’attente de notre nom. L’appel de notre groupe se fait par le biais d’une voix d’outre-tombe qui se répercute dans l’air tel le glas de notre dernière heure.

Dès l’entrée, nous apercevons notre hôtesse, sourire inversé telle une Mercredi Addams. Le teint blafard, la voix rauque, elle nous demande confirmation de notre numéro de chambre. 2112 – ce numéro semble se suspendre dans l’atmosphère pendant qu’elle nous explique notre mission.

Un bien mauvais hôte

Notre visite au sein de la tête de psychopathe semble ressembler à une promenade de santé. Sauf que c’est de notre santé mentale dont on parle. La mission est pour le moins originale et justifie qu’on soit sans lumière propre. On avance dans une obscurité assez oppressante et ce, tout le long du jeu.

Les énigmes – comme pour toute salle d’horreur – sont assez simples. Néanmoins, il ne faudra pas perdre notre sang-froid car nous devons enquêter sur les origines du mal-être de notre psychopathe… et c’est assez sordide. Mener une enquête, dans un cadre assez flippant, avec une lumière et une bande son assez toxique est un exercice usant.

À travers toutes les étapes de notre visite, l’omniprésence de notre hôte, le manque de place ou encore les décors rendent ce voyage horriblement inoubliable. Mais le plus important et, à mon sens, le plus travaillé, reste la narration. Notre fouille à travers les méandres mémoriels de l’hôte de cette chambre nous amène doucement vers l’origine du personnage : on se sent effarés et effrayés, le prenant presque parfois en pitié.

Un retour retour à la réalité mérité

Il est temps pour nous de sortir du cortex cérébral et de cette chambre par la même occasion. Une occasion inespérée de retrouver notre santé mentale ! Mais tout ne s’arrête pas là : comme la veille, nous enchaînerons – bon gré mal gré – directement avec la salle suivante accompagnés par Violet… notre game master haut en couleur !

Prochaine aventure : I’ll be there for you

Au final, la visite de l’antre d’un psychopathe semble moins effrayante que de fouiller dans sa mémoire et dans ses souvenirs. L’abondance de détails sur son histoire depuis la création du « monstre » à ses crimes rend l’ensemble malaisant. Une réussite totale !