Prison Island
Par L'Orga
Le programme est simple : rassemblez des joueurs, prenez votre ticket et allez affronter les épreuves de la prison.
Quelque chose de différent
Quitte à être dans le coin d’In Lusio, nous avions décidé de finir notre après-midi dans un centre de loisirs un peu particulier. Dès le site de réservation, Prison Island donne le ton en proclamant ne pas être un escape game – à juste titre.
Nous ne pouvions choisir que la durée de notre séjour dans la prison : 1 heure, 1 ½ heure ou 2 heures. Comme nous n’avions pas d’idée sur ce que nous allions rencontrer, on a coupé la poire en deux et pris le forfait d’une heure et demi – a posteriori à regret.
L’accueil est spacieux et particulièrement bruyant dû à la forte affluence des joueurs arrivants et sortants de la prison. De plus, la présence de sièges de repos et d’un mini-bar permet à ces mêmes joueurs de pouvoir stagner et qui sait, peut-être même retenter l’aventure un peu plus tard – à coup sûr.
Nous prenons notre réservation et entrons dans une grande salle avec bon nombre d’autres joueurs plus ou moins indisciplinés et suivons patiemment les règles de la vidéos – complétées par une de nos hôtesses. L’heure est maintenant venue d’entrer dans le vif du sujet, à nos risques et périls.
Vous vouliez du Fort Boyard ?
Le concept est dramatiquement simple, dans chaque cellule, une épreuve nécessitant certains prérequis comme la force, l’intelligence ou l’agilité. Le compétence-score (c’est comme le nutriscore mais pour la salle) est disponible avant d’entrer. Le but est d’y obtenir le maximum de points dans chaque salle en comprenant et résolvant les énigmes.
Chacune des cellules n’a aucun besoin de rangement. Ce sont des jeux qui se réinitialisent avec la sortie du groupe de la cellule. Les jeux ont une immense variété et nécessiteront tous vos talents ; le tout premier étant de comprendre ce que vous devez faire.
Le jour où nous y sommes allés il y avait 26 salles différentes. L’enchevêtrement des cellules ressemble à un vrai labyrinthe, il y est difficile de retrouver une cellule qu’on veut retester pour améliorer notre score. De plus, la plupart des cellules n’a pas de plafond, ce qui rend assez rapidement assourdissant le bruit des autres joueurs – et ajoute une certaine difficulté lors d’un jeu inspiré d’un Simon par exemple.
En dehors de cela, le concept est une éclate totale. Chaque cellule timée pour ne durer que 2 minutes force à changer régulièrement de jeu pour aussi laisser la place aux autres. Mixant ainsi plusieurs disciplines variées, après une douloureuse épreuve de force, on peut se reposer sur une autre nécessitant l’agilité ou l’intellect. C’est donc bien pensé, imaginatif et tellement amusant.
Ce n’est donc pas un escape game, mais bien un Fort Boyard à la portée de tout un chacun et qui est plutôt bien réussi. À chaque coin, nous pouvons voir notre score grâce à un système d’écran, et ainsi décider quelle salle faire pour l’améliorer. Allez, pour chipoter, il manque juste un plan !!!!!
Et puis, tout prit fin
Nous apprenons que notre temps est écoulé quand nous tentons de rentrer dans une salle et que la porte ne s’ouvre pas. Nous retournons donc tout penauds à l’accueil pour connaître notre score.
Ici, pas de photo de fin, pas de game master qui vous la propose, on perd un peu le côté humain en mode usine au vu de la quantité de personnes que brasse le lieu.
Au final, un escape game qui n’en est pas un. On est plus sur un parc de loisir où cette fois, c’est vous le héros de vos aventures. Un chouette moment que je ne peux que conseiller ardemment.