Asile Mount Hills Massive

Par L'Orga

Vous ne me connaissez pas ; il faut que je fasse vite. Ils surveillent sûrement les e-mails qui partent et viennent ici. Je suis en train de faire une mission de 3 semaines en tant que consultant sur des logiciels informatiques sur un site d’ « ALIOTIS Psychiatrie Service », à l’asile des grandes collines. J’ai signé une série d’accords de confidentialité que je suis en train de violer en ce moment même, mais franchement, ils peuvent aller se faire foutre. Il se passe des choses terribles là-bas. Je n’y comprends rien. Je n’arrive pas à croire à la moitié des trucs que je vois là-bas. Les docteurs parlent d’une thérapie onirique qui va trop loin, de la découverte de quelque chose qui les attendait dans la montagne. Des gens souffrent et Aliotis s’en met plein les poches. Il faut dévoiler ça au public !

Pour une ambiance de folie ?

Changement de salle, changement d’ambiance pour notre dernière journée à Tours même. Après cette salle, nous prenons la direction de l’Escape Night pour une aventure de 16 heures. Mais nous n’en sommes pas là, il nous faut déjà survivre à cet asile quelque peu… dérangeant.

L’accueil, bien que très agréable est… étrange. Une seule salle de briefing pour laquelle il faut attendre presque en file indienne son tour pour être lancés dans l’aventure. Notre game master scrute régulièrement si le débriefing précédant est terminé pour nous faire entrer. En dehors de ce détail anecdotique, le lieu est correctement décoré mais sans excès de zèle non plus.

La préparation qui s’en suit nous a semblé durer une éternité – et l’éternité c’est long, surtout vers la fin. Sans trop savoir pourquoi, seule la moitié d’entre nous a été autorisée à entrer dans la salle et l’autre à attendre, encore, encore, encore… Après d’interminables minutes, on nous permet enfin de rentrer dans notre « chambre » sans trop savoir où se trouve l’autre partie de notre groupe.

Y a des trous plus grands pour les manches

Notre enquête peut enfin commencer. C’est au beau milieu de différents cris stridents, problèmes électriques et autre joyeuseté que nous devons avancer. Les décors représentent bien la folie des lieux : salle capitonnée, murs salles, camisoles de force : tout y est pour une immersion assez classique mais efficace et somme toute bien réalisée.

Là où on se perd un peu, c’est dans les énigmes. Le lien entre le fond de l’histoire et ce qu’on y trouve. Avec le recul, cet escape est un test de Rorschach où chacun à sa libre interprétation du moment que l’on a vécu ensemble. Pour ma part c’était un chameau avec des hauts et des bas. Ne comprenant pas toujours ce qui se passe,  passant d’énigmes en énigmes placidement sans intérêt. Pour d’autres : ××××××××××

La chute est aussi inattendue qu’incompréhensible. Nos aventures se scindant en objectifs différents ne permettant pas trop à un groupe ou à l’autre de pouvoir le mener à bien. Cette fin, manquant de clarté, nous laisse sombrer dans une folie passagère jusqu’à la sortie qui s’apparente presque plus à notre délivrance qu’une fin en soit. Seules les explications éclairées de notre game master mettront fin à l’insoutenable suspens de l’histoire.

À en perdre la tête

Qu’avons nous compris à l’histoire ? Personnellement pas grand chose. Cet asile continue de renfermer ses plus sombres secrets et je ne m’y aventurerai plus à l’avenir pour tenter de les découvrir. Nous laisserons d’autres journalistes continuer l’enquête à notre place afin de ne pas nous retrouver comme les patients qui finissent dans ce genre de lieu. Le temps de remettre nos manteaux sur nos épaules pas trop loin de nos cerveaux et reprenons notre longue route pour une nuit prometteuse.

Prochaine aventure : Gamotel 2

Au final, une expérience qui n’aura pas fait germer en nous la graine de folie nécessaire. Un scénario décousu qui se heurte à des énigmes parfois trop capitonnées. Bien que la présence de quelques hurlements puisse mettre mal à l’aise, au même titre que quelques passages au goût douteux, l’ensemble manque de cohérence et de dynamisme.