B-618 Voronej

Par L'Orga

L’équipe d’exploration Delta a intercepté par hasard un étrange signal provenant des profondeurs de l’océan. Leurs premières analyses ont révélé qu’un pic de radiations inconnues accompagnait ce signal… et provenait de l’épave d’un vieux sous-marin soviétique qui s’était volatilisé en 1969. D’après nos services de renseignement, le sous-marin B-618 Voronej avait été envoyé en mission par une branche secrète du KGB, la section S, qui aurait conduit diverses investigations et expériences à caractère paranormal. Le BES s’apprête à envoyer votre commando d’enquêteurs explorer l’épave. Percez le mystère de sa disparition et trouvez la source de ces radiations inconnues…

Trésors sous-marins

Il est temps de rentrer chez nous, mais pas avant d’avoir testé les deux salles d’A Maze In Game. La première, dont parle cet article, parle d’un sous-marin et d’un genre de relique à récupérer à son bord. Il est très tôt et encore plus dans nos têtes quand nous passons les portes de l’enseigne.

Nous sommes accueillis par le concepteur–gérant–réalisateur–heureux papa–game master de la fameuse mission dans laquelle nous allons jouer. Malheureusement, nous ignorions à ce moment que cela allait être l’un des briefing les plus longs de notre vécu de joueurs. Bien qu’au courant de notre fort nombre d’escape, nous allons malgré tout avoir une explication méticuleuse de ce qu’il faut faire et pas faire… depuis la base basique initiale.

À travers cette redondance, on pouvait quand même ressentir une pointe de paternité sur son jeu et le souhait que personne ne l’abîme ou ne lui fasse de mal. Dérangeant, mais touchant néanmoins. Enfin l’heure du pitch puis nous embarquons.

20 000 lieux sous les lettres

Le sous-marin est tel qu’on pourrait se l’imaginer : petit, avec des difficultés pour se déplacer pour les quatre joueurs que nous sommes, mais c’est dans le thème. Au delà de ça, l’accent a été mis sur la narration à travers de la lecture, beaucoup – voire beaucoup trop – de lecture. Parmi tous les documents, nous devons filtrer ce qu’il nous est utile de ce qu’il ne l’est pas. Donc entre appréhender la technologie « de pointe » du submersible et la forte narration, nous stagnons longtemps en ces fonds marins.

Puis tout se décante et la progression s’accélère. Nous en apprenons plus sur les marins, leur histoire et l’artefact trouvé au beau milieu des fonds océaniques ; celui-là même qui semble avoir causé la mort de l’équipage.  L’histoire devient enfin intéressante se focalisant sur la folie inhérente à la trouvaille vs les noms et matricules des personnages. Mais le mal était déjà fait nous concernant : malgré une fin largement plus divertissante, la lourdeur du début avait pesé sur notre expérience.

La narration, oui, bien sûr, mais pas à n’importe quel prix. Dans notre cas, nous trouvons qu’elle est déséquilibrée et fini par nuire au plaisir du jeu et des joueurs. La réalisation se veut également crédible – et elle l’est – mais circuler doit rester aisé. L’association en fait un jeu devant lequel on a envie de s’incliner pour le travail accompli mais qui ne nous a pas conquis.

Une suite, non, un reboot !

Nous sortirons sur le fil du rasoir, le temps pour nous de gommer nos manques sur ce qui nous aurait échappé tout au long de l’aventure. Maintenant les pieds sur terre, nous sommes directement renvoyés en mission suite à des disparitions inquiétantes…

Prochaine aventure : Bizarre Bazar

Au final, une salle qui prend le temps de poser sa narration en incluant des énigmes dedans : le plus dur devient donc de trier les informations pertinentes de l’histoire. Ce jeu s’adapte donc plus facilement a un public fan de storytelling très présent dont nous ne faisons pas spécialement parti pour cet univers.