Cabinet de curiosités
Par L'Orga
Nos services de renseignements ont réussi à retrouver la trace du chef de la Section Spéciale du KGB qui a affrété le Voronej en 1969 : Vanya Petrovski. Il s’agit en fait d’une femme qui se dissimule sous des patronymes masculins. Depuis sa fuite de Russie, elle a fait partie de divers services secrets qui lui ont permis de poursuivre ses expérimentations paranormales. Elle présente un grand intérêt pour l’archéologie et a dérobé plusieurs artefacts découverts lors de chantiers en Égypte et en Amérique du Sud…
D’où son nom de code : la Collectionneuse.
Nous surveillions son repaire lorsqu’une explosion magnétique a détruit nos capteurs et instruments… Les agents envoyés en repérage ne donnent plus signe de vie. Votre commando d’élite est le seul capable d’infiltrer le cabinet de curiosités et de percer ses mystères.
… et rebelote
Après cette séance dans les profondeurs de l’enseigne, nous reprenons nos places contrairement au gérant qui laisse la sienne à un de ses game masters. Le sang neuf face à nous nous (re)explique (peu) rapidement ce que nous faisons chez A Maze In Game, puis arrive – enfin – sur le pitch de notre histoire.
À peine cette étape passée, on (re)balaye ensemble comment bien réussir son escape game. Il nous (re)explique les consignes de sécurité – identiques à la salle que nous venons de quitter – le niveau de détail est à tel point qu’il nous montre comme ouvrir – et fermer – un tiroir avec douceur…
Alors dans l’absolu, je veux bien qu’on tienne à son jeu et je le respecte au vu des anecdotes contées par beaucoup de game masters, mais pitié on vient de faire une salle chez vous : adaptez un minimum votre discours à vos interlocuteurs parce que là, on a vu notre vie défiler et on a même eu le temps de faire notre liste de courses en sus.
À manier avec précaution
L’étrange cabinet des curiosités s’ouvre devant nous et ne peut pas mieux porter son nom. On y retrouve un grand nombre d’ossements, de trucs étranges plongés dans du formol ou encore des spécimens épinglés à un tableau. Ces éléments se trouvant dans des vitrines ou des tiroirs pour lesquels on comprend qu’il faut en prendre grand soin.
Derrière cette apparente simplicité, cette pièce cache un secret bien plus lourd, bien plus profond nous impliquant maintenant. Au delà du cabinet lui même qui est une parfaite réussite graphique – on ne reprochera qu’un léger manque de place pour quatre joueurs – le reste de l’escape game est une totale réussite.
Les énigmes sont à la hauteur de cette réalisation. Toutes conçues et mises en scène avec un respect du scenario et de la narration proposée. C’est un sans faute. L’enseigne se permet même de nous surprendre avec une énigme/manipulation inédite. Néanmoins, l’heure du choix approche et avec elle la fin de notre voyage, la fin de notre mission. En ferez-vous un échec ou un succès et à quel prix ? Ce choix sera votre lorsque vous irez visiter ce cabinet de curiosités.
Un succès fou ?
Ce jeu est pourtant d’une simplicité exemplaire en terme de salle, d’histoire, mais les énigmes y sont si passionnantes qu’on a jamais eu l’impression d’y rester une heure. La réalisation n’est pas en reste en collant en tout point avec le jeu. Tout y est intuitif et nul besoin de sacrifier l’un de nous à tout lire. On s’est amusé du début à la fin sans pause ni temps mort tant c’est fluide.
Prochaine aventure : Les jeux de l’odyssée
Au final, en dehors d’un briefing un peu douloureux, cet escape game propose un jeu d’un haut niveau que ce soit en terme de conception, d’élaboration d’énigmes, que de réalisation. On est plus sur un appartement témoin de l’escape game qu’un jeu en lui même, capable de surprendre, de passionner et de faire vivre une histoire.