DXK

Par L'Orga

Le célèbre politicien DXK vient de passer une soirée torride et sensuelle dans le club échangiste parisien, l’Academ’X. Pas de chance, l’information a fuité et des journalistes sont en route pour prélever des indices afin de nuire à l’image du candidat à la présidentielle et de le discréditer. Un des membres de son comité de soutien a entendu parler de cette opération et a devancé de peu les journalistes. Il vous reste une heure avant leur arrivée pour faire disparaître les preuves.

De l’originalité

De retour chez Wanderlust pour une expérience des moins subtiles. Après l’intéressant Super Sauvetage inspiré librement du jeu Nintendo, DXK s’inspire librement d’un évènement connu au Sofitel par celui qu’on ne nommera pas mais dont le nom est sur toutes les lèvres.

Nous recroisons feue notre Toadette, costumée, cette fois, en dirigeant de maison close dans son plus simple appareil… ou du moins portant autant de tissu qu’une candidate télé-réalité au bord d’une piscine.

L’histoire est simple, il nous faut récupérer l’ensemble des preuves pouvant incriminer « celui qu’on ne nommera pas » avant l’arrivée de ces fouille-m… de journalistes. Le problème de ce thème/ histoire, c’est que d’office, notre sens moral va à l’encontre de la finalité du jeu : pourquoi je tenterais de sauver un politicards pourri jusqu’à la queue ? Est-ce que je ne préférerais pas le voir au fond du trou ? Bref…

De l’orgie – nalité

L’enseigne fait de son entrée dans la salle son point d’orgue-asme avec une réalisation très classe de ce que peut être une sonnette de porte d’entrée. On sent d’ores et déjà poindre à l’horizon toute la délicatesse avec laquelle le sujet va être traité.

Pour la suite, pas grand chose à en dire si ce n’est qu’il s’agit d’un défilé d’objets sexuels tous en enfilade. Les énigmes dans tout ça sont passables et tout est prétexte à explorer des orifices pour y trouver des morceaux de codes. L’ensemble est cohérent sur les décors et le matériel, mais l’intérêt ludique – au sens escape game – demeure assez pauvre.

Heureusement, le mastering sera traité avec beaucoup d’humour et peu de délicatesse ce qui nous a rendu cet escape game assez plaisant de ce point de vue là. Malgré tout, cela ne fait pas tout, loin de là.

À la queue leu leu

Bien que l’ensemble des preuves aient été ramenées afin de ne pas permettre de corrompre DXK, nous ne nous sentons pas l’âme victorieuse pour autant. Comme je l’avais souligné en introduction, le thème et surtout les raisons d’être du jeu me semblent inappropriées et assez contraire notre éthique personnelle.

Au final, un jeu qui surfe sur une actualité peu lointaine pour faire parler de lui. Ce jeu n’a ni sens moral ni éthique et tente de pousser en dérision un sujet assez lourd de notre société avec plus ou moins de talent.