Il faut sauver l’agent N
Par L'Orga
L’agent N avait pour mission de suivre les déplacements d’un individu étrange, mais en aucun cas d’intervenir seul. N’écoutant que son courage, il s’est infiltré dans le repère du malfrat. Depuis, nous n’avons plus aucune nouvelle de lui. Allez à sa recherche ! Vite !
Le retour des potes
Cela arrive à tout le monde de ne pas être inspiré par une licence d’escape game. Parfois ce sont les scénarios qui n’inspirent pas. D’autres fois : la conception, la gestion trop commerciale voire le facteur humain. C’est un peu notre cas avec Spirit Escape. Néanmoins, on n’est pas bornés ; il n’est jamais trop tard pour se faire un nouvel opinion.
En arrivant c’est la stupeur, c’est la première fois que je vois autant de pollution visuelle. J’étais même à deux doigts de douter de l’adresse alors que nous étions venus près d’un an plus tôt. En fait, la porte d’entrée est noyée sous un tas d’informations. Ici une signalétique pour UPS, là pour des relais colis coincé entre des messages griffonnés à la main sur la porte illuminée d’une guirlande cheap « ouvert »… Nous avons plus l’impression de rentrer dans un commerce de dépannage 24/24 h que dans une licence d’escape games.
En plus de la laideur de ces affiches manuscrites, je trouve que cela manque cruellement de professionnalisme en tant qu’escape game… mais passons. Cela fait donc près d’un an depuis notre dernière venue et, en entrant, nous sommes surpris de voir que les Potes détiennent toujours le second meilleur temps sur Le collectionneur.
Le retour du mort-vivant
On nous invite donc à nous asseoir et le briefing commence en tentant de passer outre le bruit d’un groupe de joueurs en cours de session dans la salle du collectionneur. C’est pas que ma mémoire me fasse défaut mais, il y a un an, il y avait une fontaine à eau qui traînait dans le coin. Et là, pouf, plus d’eau et pas plus de bonbons – tant pis pour les fondamentaux.
Notre hôtesse est souriante et pleine de bonne volonté. Une fois les explications sur la sécurité terminées, les raisons de notre venue nous sont exposées par le biais d’une vidéo. Un vieillard apparaît et nous raconte à quel point il est urgent et impératif de retrouver l’agent N ! Même la caméra semble s’emmerder, elle descend millimètre par millimètre tant l’effet soporifique du briefing est violent.
Oh mais attend… j’ai déjà vu ce vieil homme non ? Surement ma mémoire qui me joue des tours. Quoiqu’il en soit l’introduction est assez longue et disons le clairement, surjouée et mal filmée. Mais admettons. Nous entrons finalement dans l’antre du Scorpion à la recherche de l’agent N.
Le retour de l’à-peu-près
Dès l’entrée, on remarque que le matériel sur place est déjà usé à force de manipulations et pourtant ce scénario n’a que quelques mois d’existence. À cela s’ajoute une réalisation qui semble approximative (peinture écaillée, bouteilles recyclées, papiers manuscrits…) qui – au vu des escape games sur le marché ces derniers mois – ne permet pas de s’immerger complètement dans l’histoire.
Tout cela manque clairement de finition et une fois encore, de professionnalisme. Les énigmes s’enchaînent facilement sans que nous ne sollicitions notre game master. L’une d’elle pourtant nous mettra clairement en difficulté. En effet, elle fait appel à de la culture générale « avancé » – sans aucun livre ou moyen pour nous aider à la résoudre.
En dehors de ce point, c’est plutôt simple et nous nous en sortons correctement. Il y aura quelques surprises agréables en matière de mécanismes ou de « jeux » pour nous permettre d’avancer et c’est donc assez simplement que nous élucidons le devenir de l’agent N. À la sortie, nous apprenons que nous devenons donc les détenteurs du chrono en cinquième position sur cette salle.