La Casa Del Tuco
Par L'Orga
Nous sommes en 1865 à El Paso, frontière mexicaine. En pleine guerre de Sécession, un homme profite du chaos général : el senior Tuco. Voleur, truand, pilleur de tombes, menteur, opportuniste, Tuco s’est enrichi sur le dos des victimes de la guerre civile. Le shérif local est corrompu et Tuco semble bénéficier de la protection des plus hauts fonctionnaires de la ville. Vous et vos amis avez décidé de faire justice vous-même et d’aller récupérer cette part volée aux plus pauvres. Votre cible est son fameux QG : la casa del Tuco. C’est là qu’il cache son butin.
Une absence justifiée
Il y a bien longtemps que nous n’avions pas été livrés aux mains d’un cartel mexicain. Ce thème trop utilisé au début de l’existence des escapes games s’est fortement épuisé – et Dieu Merci. Il s’agît donc du thème sélectionné de notre première salle chez Enigmatik Tours sur les trois.
Oh wait! Suite à un imprévu au sein de l’équipe de l’enseigne, nous n’aurons pas l’occasion de faire les trois salles. Nous seront donc privés de « la secte » et du gérant qui aurait dû nous suivre tout au long de notre présence en ces lieux… et ce point à une importance relative.
Après quelques politesses – et excuses pour la gêne occasionnée – notre hôte d’accueil se transforme en Zorro de chez Wish telle une SailorMoon après avoir brandi son sabre et signé son nom dans les airs. Il nous propose une mission des plus périlleuse auprès du cartel adverse : voler un gros stock de cocaïne et tant qu’à y être chopper un peu d’argent de poche.
Un thème classique
Si on peut dire que le sujet est traité de façon correcte – trouvant son originalité dans une fouille des plus vicieuses et minutieuse (ou l’inverse) – le reste est assez standard voire bateau. L’ensemble est très linéaire et conventionnel ne proposant pas d’étoiles dans les yeux – à moins de consommer sur place ce que nous sommes venus chercher.
Les énigmes sont assez grossières, aucune d’entre elles ne tirant particulièrement son épingle du jeu. L’immersion se veut correcte, mais le manque de démarcation du jeu continue à le rendre sans saveur. Seule les interventions ponctuelles du game master ramènent un peu de dynamisme à l’ensemble.
Nous avons donc du mal à nous amuser dans ce scénario cousu de fil blanc et sans surprise dont le seul but est d’imaginer toutes les cachettes. Sans aide, nous atteindrons le score honorable de dix-huit objets sur les vingts à trouver dans le jeu. Notre game master nous aidant donc à parachever notre quête.
Tu conseilles ou pas ?
Nous n’épiloguerons pas énormément, quelques échanges de regards entre nous suffisant à confirmer le ressenti tacite partagé… Cette aventure est un coup dur à tout point de vue qui freine légèrement notre enthousiasme. Bien que l’énergie soit bien présente, la mayonnaise de prend pas et ce malgré des efforts notables en terme de roleplay de notre game master.
Une fois déguisés en muchachos tourangeaux, la fotografìa en la casa, nous changeons drastiquement de crémerie pour un petit voyage plus contemporain en bord de mer. Les présentations avec Max, notre second game master – maintenant faites – on se laisse embarquer pour un long moment de gênes… mais cela sera une autre histoire.
Prochaine aventure : un naufrage consternant
Au final, un thème peu convainquant, qui propose des énigmes peu alléchantes. Seul un attrait pour une fouille intense peut vous pousser à franchir les portes du Cartel de Tuco (?).