La loge du magicien

Par L'Orga

Nous parlons ici d’un braquage inhabituel ! Le braquage chez le plus célèbre des magiciens afin de lui voler les secrets de ses tours de magie et de les exploiter à notre compte. Nous avons la durée de son spectacle pour fouiller sa loge de fond en comble, soit une heure.

Une implantation massive

L’invasion a maintenant commencé ! Escape Yourself monopolise la banlieue Sud avec pas moins de trois enseignes ouvertes à quelques kilomètres les uns des autres. Cette fois, c’est à Saint-Fargeau que nous nous rendons pour tester deux nouvelles créations.

Le local se situe au beau milieu d’une zone industrielle. Pas simple de réussir à trouver la licence au milieu de PicWik Toys et autres activités de lancer de haches. La bonne nouvelle est que le parking est vide en ce dimanche matin.

L’accueil est légèrement trop surjoué dès potron-minet sans avoir encore pris notre café. Les décors d’Halloween sont présents mais nous avons l’impression que nous sommes les seuls à en profiter. Une fois la partie Covidministrative passée, nous pouvons passer à l’essentiel.

Une loge sans éloge

Le briefing du scenario se fait dans la première salle du jeu, nous laissant ainsi le temps nécessaire pour résoudre la première énigme plutôt visuelle. Une fois notre game master partie, nous entamerons les hostilités avec une légère avance. L’ensemble des énigmes est un peu trop approximatif : des formes, de couleurs ayant certes un rapport avec la magie, mais ne sont pas bien intégrés dans le jeu ; une série d’énigmes pour de l’énigme.

Les décorations Gifi d’Halloween ne sont pas dans le thème du jeu. Marquer l’événement dans l’espace d’accueil est pertinent ; dans l’escape game, cela nuit à l’immersion. Le reste des décors est sans âme, on saluera les quelques efforts faits par endroit pour rendre crédible la loge, mais c’est vain si on prend le ratio intégration des énigmes versus qualité des décors. C’est dur à dire mais c’est un effet bof pour nous.

Nous n’aurons même pas le loisir d’être mis en difficulté sur une énigme ; non qu’elles soient toutes intuitives, mais à peine arrivés sur une nouvelle énigme, un indice nous tomberas tout cru sans l’avoir demandé ou avoir eu le temps de chercher. C’est à notre goût une erreur primaire de mastering, ne pas savoir s’adapter à ses joueurs en évaluant leur besoin de support. À cela s’ajoute une irruption « scénarisée » du fameux magicien dans sa loge nous invitant en conséquence à refouiller l’ensemble de l’escape game pour pouvoir sortir.

Un magicien sans baguette

Malheureusement, le thème du magicien est de plus en plus utilisé de nos jours et celui d’Escape Yourself ne tient pas la comparaison par rapport aux nouveaux arrivants. Les ficelles sont trop grosses pour laisser berner de gros joueurs, elles amuseront, au mieux, les enfants qui veulent une sortie en famille.

Au final, un escape game qui ne tire pas son lapin du chapeau, tant par son manque d’immersion que par son manque de créativité. Enferrée dans sa facilité de réalisation, l’enseigne peine à s’en sortir.