Curse of the desert rose Mummy
Par Myst
Hurghada ; que cette ville évoque-t-elle ? La mer rouge, du snorkeling, des plages et du sable côtoyant des palmiers ? Que nenni, pour des mordus d’escape games, c’est aussi l’occasion de découvrir ce que le patrimoine escapien égyptien a à nous offrir !
Après trois salles jouées plus tôt dans la semaine dans la ville d’Hurghada – dont les prestations sont basiques mais restent tout à fait correctes et appréciables pour le tarif proposé – nous restions sur notre faim car l’une des salles sur le thème Égypte antique était malheureusement en rénovation. Donc forcément, quand Edifis nous suggère une autre salle de ce type, on se dit “why not?” (« pourquoi pas », ça fait plus classe dans la langue de Shakespeare).
Ride like an egyptian
Tout commence par un périple à dos de chameau d’hôtel à hôtel, car oui, force est de dire que l’originalité de cette salle est d’avoir été développée au sein d’un grand hôtel : le Desert Rose Resort. Et pour dire à quel point ce n’est pas classique que des gens étrangers viennent faire cette salle, nous avons été contrôlé à l’entrée par Controledepolis avec quelques incertitudes sur notre raison de venue.
Une fois cette formalité passée puis l’attente classique de deux minutes égyptiennes (aka dix-quinze minutes selon la précision suisse – l’espace-temps étant plus dilaté dans ce pays), nous sommes emmenés en caddie jusque la petite bâtisse située à l’extérieur dédiée qu’à notre escape game. L’accueil par Cofidis sera bref, une vidéo d’introduction “in english of course” et une question subsidiaire : veut-on la version horreur ou non ? C’est maintenant parti pour une aventure où il sera question de récupérer une statuette dans un antique tombeau !
« Bande de chacals, vous allez crever comme des chacals ! »
Force est de constater que la première impression en rentrant est plutôt bonne. Pas de cadenas comme on était habitué à voir dans les précédentes salles : enfin nous entrons en immersion dans l’Égypte des pharaons ! Tout le symbolisme y est représenté, que ce soit par les sarcophages, les hiéroglyphes, les scarabées, etc.
La salle n’est pas extrêmement grande mais c’est suffisamment espacé pour qu’à deux, on ne se marche pas dessus. Nous pensons que trois reste un bon chiffre ; quatre, y en a un qui va finir en momie. Le partage des tâches se fait rapidement dans notre duo et les énigmes peuvent être abordées en parallèle. Appréciable, mais déroutant au début.
La salle est composée de pas mal d’éléments mais rien qui ne parle à notre cœur d’escapeur. Il faudra d’abord faire un peu de fouille ; c’est classique mais ça reste l’un des points les moins importants de la salle. Une fois les éléments trouvés, place maintenant à la manipulation et la réflexion. Ce sont les deux parties les plus essentielles et les plus intéressantes de la salle ! Les énigmes sont de bonne facture mais nous avons commis une légère erreur qui sera vite réparée par notre game master, il semblait habitué car il a bien anticipé cette possibilité [Attention, ne mets pas n’importe quel objet dans le trou, tu risques de te faire très maaaal !].
L’ambiance s’intensifie parfois avec des jeux de lumière (« on me voit, on ne me voit plus ! »), une ambiance sonore… Qu’entends-je ? On doit craindre la vengeance de son Ka ? Qu’Il va engloutir nos cadavres dans la mer, qu’Il jettera nos familles aux crocodiles ? Nous n’avons pas peur de toi, Varis, et nous regardons de haut la momie !
C’est après la résolution de plusieurs énigmes variées qu’on tapera dans l’œil de notre protecteur qui décidera de nous offrir la porte de son tombeau…
Ce tombeau sera votre tombeau !
Typiquement, oui nous rentrons dans un tombeau. Des sarcophages nous font face. Les murs couverts de hiéroglyphes dont les couleurs et les représentations sont agréables à l’œil. Mais… concentre toi. Par Osiris et par Apis, regarde-moi. Tu es maintenant un sanglier… euh non pardon, un escapeur ! Observation, réflexion… il faut agir vite car le temps défile à une vitesse folle. Deux cerveaux, ça doit fuser et nous sommes pris de court face au nombre de choses à faire.
Cette nouvelle partie est bien plus linéaire et la profanation des différentes tombes successives est nécessaire afin de pouvoir avancer dans notre aventure. L’ambiance s’est adoucie en terme d’horreur pour juste laisser la place au stress du chrono. Le game master reste réactif sans pour autant gâcher le plaisir du joueur de trouver par lui-même. Dans la dernière marche, il est temps de faire appel à ses qualités d’Imhotep et reconstituer la clé qui nous libérera de notre propre perte.
Au final, une très bonne surprise. Des décors immersifs, des mécanismes qui pourraient pour la plupart être clairement d’époque sans pour autant partir en poussière, il y a une réelle cohérence et une réalisation qui reste haut-de-gamme compte tenu du tarif proposé et de la possibilité de la faire à deux. Même si le final et l’accueil restent très sommaires, la salle a tout pour contenter les touristes de passage !