La reine rouge

Par L'Orga

La reine rouge est une intelligence artificielle nuisible… Arriverez-vous à la débrancher en moins de 60 minutes ?

Un p’tit dernier pour la route

Et voilà que s’achève notre voyage à destination de la Belgique. Sur le chemin du retour, juste après avoir retraversé la frontière, nous nous sommes arrêtés à Locquignol (et oui, ça ne s’invente pas) pour tester une salle qu’à mon avis bien peu de monde ira chercher.

C’est à la nuit naissante et sous la pluie que nous réservons cet escape game. Nous avons encore des étoiles plein les yeux de notre superbe voyage et comme nous avons déjà eu l’occasion de trouver quelques aventures inoubliables en faisant des détours inattendus, nous rejoignons plein d’espoirs notre game master. Dans une école désaffectée, nous sommes accueillis par un des habitants sympathique de la ville qui a profité de la fermeture des lieux pour les utiliser.

Le cahier des charges était complexe. Peu le droit de toucher les murs, fenêtres, tableau de classe, etc. mais avec son passé dans le milieu de la réalisation au sein du 7e art, notre hôte nous aura sûrement concocté des merveilles.

Loin d’Alice

Du haut de son château, la reine rouge est une intelligence informatique conçue par un savant fou – probablement chapeauté – qui souhaite désormais détruire l’humanité. Fort heureusement, son concepteur nous a laissé quelques indices pour la désactiver avant de sombrer dans la démence.

Les décors de l’escape game sont assez inégaux et globalement très en deçà de ce qu’on aurait pu espérer vu le passé du game master. L’interdiction de toucher à quoique ce soit ne doit pas aider à la création, mais certains éléments étaient encore de bois nu, sans même un coup de pinceau.

Le cœur même du jeu étant constitué d’un ping-pong d’informations à échanger entre deux groupes séparés, nous avons ressentis différemment le jeu. L’un des groupes s’est royalement ennuyé et n’a pas trouvé les énigmes intéressantes. Quant à l’autre groupe, quoique dans l’attente des actions de ses coéquipiers, il considéré les épreuves avec plus d’intérêt. Nous noterons que les pièges de la reine rouge ne permettant pas trop de changer les individus de groupe, l’expérience devient trop inégale et génère frustration mêlée de fatalisme.

Celui de trop ?

Il est donc difficile de statuer sur le ressenti moyen de ce jeu. Je dirai avec le recul, que l’idée de base est intéressante, mais elle devrait pouvoir être partagée par l’ensemble des joueurs. Bien que le jeu pousse un peu à la communication, il ne devrait pas imposer ce « non retour ». La moitié du groupe n’a pas assisté/vécu la fin du jeu, entendant de loin qu’il était terminé…

En sortant, nous discutons un peu avec notre hôte dont le passé – dans le monde du cinéma – nous surprend au vu du manque de finition de son jeu. Néanmoins, avec des moyens limités, cet escape game quasi familial se défend et le niveau est assez élevé.

Prochain voyage : dans le port d’Amsterdam !

Au final, un jeu différent de ce qu’on peut habituellement croiser qui manque de finitions. Au sein de notre groupe, l’avis a été très partagé entre déception et amusement. Sûrement la qualité de cette expérience clivante se trouve entre les deux.