Le Boucher de Détroit – 2003
Par L'Orga
Vous allez être envoyés au début des années 2000 à Détroit pour reprendre le flambeau du commissaire Osborne qui suivait les traces du « Boucher ».
Kairos, for (n)ever in my heart
On ne peut pas dire que mes expériences chez Kairos Escape se soient passées au mieux. Après le correct Pirates des Antilles et la catastrophique Station Athéna, j’ai un peu laissé traîner mes oreilles sur la réputation de la licence : on ne peut pas dire que cette dernière soit excellente. Mais je n’ai concrètement pas eu de quoi juger par moi-même de la valeur des potins sur les plus anciens escape game de la licence. Donc pour remédier à cela, les Potes ont décidé d’aller faire une autre salle chez eux.
La sentence (pour le groupe ) est donc sans appel ! Vous êtes le maillon faible : au revoir.
Il est bien sûr facile de balancer cela sans justifications, mais soyez rassuré… elles arrivent. Nous arrivons donc chez Kairos quelques minutes avant le début de la séance. Nous finissons par être rejoints par l’autre partie de notre groupe qui nous signale qu’elle sonne à l’entrée en vain depuis 10 minutes.
Une horde de joueurs sort alors, puis nous entrons par la porte côté cour. L’accueil est souriant mais sommaire et nous nous installons dans les vieux fauteuils mis à disposition des joueurs dans la partie hôtel.
Les fondamentaux étant plutôt de l’autre côté des locaux en self service, nous n’y aurons donc pas accès. Mais pire encore, un des Potes étant malade, il demande à garder sa bouteille d’eau durant le jeu. Avec surprise, cette demande est refusée sans appel possible au vu de la réponse glaciale de notre hôtesse.
Puis notre game master arrive – lui – beaucoup plus agréable et dynamique. Il nous explique les règles et les mécanismes du jeu ainsi que le synopsis de l’affaire dans laquelle nous allons évoluer. Puis revirement de situation : la bouteille d’eau est maintenant autorisée – au moins, ils parlent entre eux !
Les augures semblent bonnes, la quête de l’artefact est claire, le voyage dans le temps s’amorce et nous arrivons donc à Détroit…
Détroit : un carrefour de nos vies
C’est un bureau de flic… c’est sûr. Du dossier, des preuves, des boîtes et tout autant d’enquêtes traînent sur les bureaux et dans les armoires. On tente pêle-mêle de comprendre comment avancer dans ce méandre de paperasses, de distinguer ce qui appartient au boucher pour notre enquête et… le reste.
La fouille est assez sommaire et on trouve vite les premiers éléments accessibles. Mais voilà, même une fois tout réunis, nous sommes incapables de relier les tenants et aboutissants, sans aucun fil conducteur clair. C’est avec l’aide de notre game master que nous sortirons de là avec un long… très long soupir à la résolution de l’énigme. Une des solutions est donnée à 99 % des joueurs selon leur propre aveu. Euh, allo ? Ça vous donne pas une idée que l’énigme est juste moisie ?
Les énigmes se suivent donc sans goût ni passion. On comptera, à vue de nez, six énigmes en tout et pour tout. Et pour ajouter à notre déplaisir, notre team est séparée par le scénario, laissant une partie investiguer tandis que l’autre… s’ennuie ferme. Quant à l’artefact, on ne verra pas la couleur…
C’est donc avec un certain dépit que l’on sort « victorieux » de cette salle avec un profond sentiment… [wait for it]
De mal en pis
… d’inachevé !
En réalité, il n’y a rien dans cet escape game, rien à y faire, rien à y vivre en terme d’émulation d’énigmes, rien à y trouver. C’est donc profondément déçus que nous sortons. Pourtant notre game master tente à tout prix de nous survendre son scénario, son concept et ses autres scénars…
Nous nous rhabillons et sortons, et apprenons qu’il y avait un « goûter » juste avant notre séance. Et là nous comprenons, la horde sortante, l’impossibilité de nous répondre quand le groupe sonnait à la porte et l’inaccessibilité des fondamentaux : Kairos ne sait pas gérer deux groupes à la fois tout en conservant une bonne qualité d’accueil…
Bref, j’ai préféré ne pas épiloguer sur l’ensemble des choses à revoir et saluer notre game master. Il y a toute une légende sur Kairos au sujet de la conception des deux premiers escape game (dont le boucher de Détroit)… Je vais finir par croire que cette légende prend racine dans une certaine réalité…
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