Lycanthropie

Nous avons eu écho de disparitions étranges et de meurtres à Strasbourg en 2014. D’après nos sources, les corps des victimes qui ont pu être retrouvées comportaient des blessures qui s’apparentent à des lacérations et des morsures d’un animal. Avec le peu de données que nous avons récoltées, nous ne pouvons dire si c’est l’œuvre du tueur de Néo-Strasbourg […]

Clap de fin

Troisième et dernière session chez DooZ pour une histoire qui est aussi fraîche que les litres d’hémoglobine dont elle parle. Il s’agit donc du tout dernier né de l’enseigne, encore un peu en rodage et qui continue de se chercher un peu.

De part son thème, l’épisode 7 se veut encore plus mystique que les précédents et si l’on devait prendre un peu de hauteur, on se rend compte que DooZ a littéralement changé son fusil d’épaule avec son changement de localisation. L’enseigne était plus conventionnelle avec son premier bar à jeu et ses premiers épisodes. Et puis depuis l’épisode 3, l’horlogerie se cherche de nouveaux défis tantôt horrifiques, tantôt magiques pour diversifier le public de joueurs qui frappent à leurs portes.

C’est dans ce nouvel opus que nous allons maintenant flirter avec les créatures mythiques dignes de Van Helsing. Alors devons nous nous attendre à une simple enquête ou alors à un affrontement avec les monstres occultes : vous le saurez bien assez tôt.

Morts de faim

Cette fois, l’enseigne a mis particulièrement le paquet dans l’espace alloué à son jeu. Je pense, sans trop me tromper, qu’il s’agit de l’escape le plus grand de l’enseigne. Cela permet d’une part aux joueurs de se sentir immergés dans l’histoire, mais également à l’enseigne de montrer ce qu’elle sait faire en terme de réalisation.

Le parti pris est intéressant, mais encore à ses balbutiements. Graphiquement, nous aimons beaucoup, nous errons dans la rue comme des âmes en peine et nous trouvons notre compte à faire du porte à porte. La petite DooZ d’humour est présente pour réussir à dédramatiser l’ambiance pesante qui règne ici.

Malheureusement tout n’est pas si rose. L’histoire est trop complexe pour réussir à être narrée dans un si petit moment de jeu. L’enseigne a été trop gourmande et nous n’avons pas réussi à voir la narration dans son ensemble. À trois, nous avons compris des éléments différents mais même mis tous ensemble, nous n’avions pas l’histoire complète. Les énigmes souffrent également de cette histoire trop riche et saccadée.

Alors si l’intention est louable, elle mérite éclaircissements. C’est donc en sortant que nous en apprenons plus sur les véritables origines et intentions du lycanthrope. Ainsi, nous avons tout loisir de constater les écarts entre le scénario et sa réalisation. Je rappellerai donc que nous avons joué ce jeu en bêta-testeurs et qu’il sera certainement amené à évoluer avec le temps. Aucun doute que depuis lors la salle est devenue incontournable.

Rendez-vous dans 3 ans ?

L’heure est venue pour nous de tirer notre révérence après ces trois jeux qui viennent de nous prouver que l’enseigne se réinvente à chaque nouvelle création. Nous avons hâte de découvrir ce que vont inventer les concepteurs pour les prochaines salles.

Prochaine aventure : rencontre avec Horus

Au final, un escape game encore un peu jeune au moment où nous avons poussé les portes de l’enseigne. Néanmoins la qualité des décors, le scénario proposé et la capacité de remise en question des gérants en feront surement l’un des fleurons de DooZ.