Nathael

Par L4ure

Vous ne savez rien de Nathael… vous allez bientôt le découvrir.

J’ai peur d’ouvrir les yeux, j’ai peur de les fermer

Toujours en vadrouille à Mataró, et après un déjeuner express, nous arrivons devant la porte de Cubick. Il est très clairement indiqué de ne sonner qu’à l’heure exacte du rendez-vous, nous patientons donc au soleil (enfin !). Déjà d’extérieur, l’atmosphère ne donne pas envie de faire connaissance avec ce Nathael.

À l’heure dite donc, la porte s’ouvre et nous entrons dans une sombre, très sombre demeure. C’est le genre d’accueil qui vous immerge tout de suite. Pas de chichis, pas de briefing, pas de pause technique, presque pas de game master, on pose nos affaires à tâtons, et c’est parti !

Comme souvent dans ce genre d’aventure, la maison est dans son jus, même si nous en manquons cruellement de lumière pour bien distinguer ce qui nous entoure. Au loin des bruits, au loin des formes, au loin un éclair fugace : « il » est là. Ou du moins semble l’être car il a disparu de notre faible champs de vision… et ça n’est pas rassurant.

Je vois des gens morts

L’espace semble assez impressionnant alors que nous venons à peine de démarrer ; et pourtant il nous manque un sens ! Les premières étapes de l’exploration sont classiques. Après un petit calage au départ, nous prenons ensuite notre vitesse de croisière. Rien de particulièrement original dans les mécanismes proposés, mais l’immersion est complète puisque tout est parfaitement intégré au lieu, à la situation, à la mission (mais laquelle ?).

Le gros point fort de cette salle ne tarde pas à faire son apparition. Il est sale mais doux, drôle mais méchant, présent mais absent… Il nous accompagnera pendant toute la session (enfin surtout moi) et c’est lui qui donne le rythme. Loin de se laisser perturber, nous entrons avec plaisir dans le jeu macabre qui nous est proposé et c’est ce qui nous permettra de passer un excellent moment.

Pour le reste, bon, c’est une salle horreur. Les énigmes ne sont donc ni compliquées ni trépidantes pour les insensibles que nous sommes. Toutefois, quelques évènements et effets nous font sursauter et rire plus d’une fois. Surtout si on se laisse convaincre par l’ambiance et le décor. En gros si vous êtes sujet à la peur : vous serez servis !

Pas de complexité, mais beaucoup d’énigmes et d’actions à réaliser, avec un peu de redondance parfois. L’espace est grand, très grand. Les aller-retours sont nécessaires (et scénaristiquement imposés) dans une ambiance chaotique ton sur ton.

Après avoir fait de notre mieux pour… pour quoi d’ailleurs ?

C’est un peu le bémol de cette salle. Qu’est-on venu faire ici ? Qui est Nathael ? Nous n’avons toujours pas les réponses à ce jour. Un peu plus de clarté sur l’histoire aurait été la bienvenue. Mais ce n’est pas très grave, on la devine un peu à mesure que le temps passe. En tout cas, l’épilogue se profile et nous surprend agréablement alors que nous commencions à nous reposer sur nos lauriers.

Vous l’aurez compris, nous n’avons pas été transportés par la salle ou ses énigmes. Mais nous l’avons été de bout en bout grâce au roleplay ultra incisif et parfaitement intrusif. Le fait que l’histoire / mission de départ nous échappe n’a plus d’importance car nous passons un très bon moment (sauf si on est sensible aux forts volumes sonores… alors c’est parfois compliqué).

Prochaine aventure : L’accent frenchie nous avait manqué !

Au final, une salle qui reprend les basiques de la salle d’horreur avec une omni-présence parfaite avec cet ami qui nous veut du mal. Notre session fût ponctuée de beaucoup de fous rires, pour nous et pour Brian, qui a enfin pu sortir de sa cuisine pour notre plus grand bonheur !