Pagaille à Springfield

Par L'Orga

Vous décidez de passer un casting pour remplacer la famille la plus célèbre de Springfield. Donnez le meilleur de vous-même afin d’être sélectionnés et devenir les nouvelles stars de la série mythique. Ouh pinaise !

Retard à Enigmatic

Après de trop longues années, nous reposons enfin nos valises chez Enigmatic. Nous avons eu l’occasion de vivre bon nombre d’aventure chez eux et nous bouclons la boucle avec la toute dernière – qui à 3 ans quand même – « Pagaille à Springfield ».

Bien que nous ayons rapidement été accueillis et installés dans la salle de briefing avec une boisson, nous nous retrouvons à attendre assez longuement notre tour. Après plus de 20 minutes de retard par rapport à l’heure de notre session, notre game master arrive enfin pour nous raconter les événements en cours à Springfield. `À peine le temps de nous asseoir sur le légendaire canapé que le jeu commence.

Bugs à Springfield

Aucun doute sur le lieu où nous sommes, les décors sont cartoonesques à souhait et proposent une immersion presque parfaite dans l’univers des Simpson. Nous sommes enthousiastes et conquis par le thème. Les quelques secondes du générique raisonnent dans notre tête, encore et encore inlassablement… ou presque.

Tout d’abord, ce qui pêche : l’abondance de soucis techniques → des manipulations assez classiques qui doivent être exécutées avec la précision d’un horloger pour valider l’énigme. Le problème ne se produira pas une fois, ni deux fois mais bien trois fois. Nous resterons donc devant des énigmes correctement résolues à ajuster à quelques millimètres les objets pour réussir à trouver la bonne connexion RFID : lourd ! Et quand bien même nous réussissons : ce que nous ouvrons ne fait aucun bruit ou aucune alerte : à nous de refouiller tout le jeu pour trouver ce que nous avons déclenché.

Un autre souci est visuel cette fois. L’utilisation de la même palette graphique pour des énigmes différentes. Des jeux de formes ou couleurs identiques pour des énigmes différentes : pas sûr que ce soit une bonne idée. On se perd, on se mélange et quand on pense réussir : on hésite à cause du problème décrit juste avant.

De fil en aiguille, l’enthousiasme laisse place à la lassitude du jeu, de la réalisation et même de l’ambiance sonore tant les dix premières secondes du générique sont répétées en boucle, inlassablement.

Heureusement, la dernière partie rattrapera cette succession d’échecs avec des énigmes cette fois ludiques et permettant à tout le monde de jouer jusqu’au grand final ! Quel dommage que tout n’ait pas été à l’avenant de cette seconde partie trop courte.

Maladresse à Ferrières

À la sortie, on a du mal à contenir notre déception, donc à la question de la personne de l’accueil d’Enigmatic sur notre session, nous répondrons sans détour. En réponse, nous aurons le droit à des yeux au ciel, des phrases toute faite genre « ah bah ce scénario, ça plaît ou ça plaît pas » – Euh, on ne vous parle pas du scénario… bref face à cette fin de non-recevoir on s’habille le temps de laisser passer un groupe devant nous.

Anecdote peu habile : le groupe qui nous précède à la sortie se verra proposer – presqu’en chuchotant – une ristourne (dont la valeur n’a pas d’importance) – s’ils reviennent durant Halloween. Quant à nous, rien en dehors d’un « Au revoir, bonne journée ». Quelle maladresse commerciale ! Plutôt que d’essayer de nous convaincre de revenir, tenter d’atténuer notre ressenti négatif sur notre session, nous aurons l’amère sensation d’être jetés comme des vieilles chaussettes plutôt que de tenter de rattraper le coup. Quelle déception pour une enseigne que nous avions pourtant tant appréciée par le passé…

Au final, si on fait abstraction de la mauvaise gestion de notre session, le jeu pourrait proposer une expérience des plus divertissantes. Malheureusement, entre problèmes techniques et énigmes mal conçues, pour la première partie du scénario, le jeu fait un flop phénoménal. La pagaille n’est pas qu’à Springfield…