The Greenhouse

Par L'Orga

Paris est assiégé, mais cette fois, par de mystérieuses plantes ! Pénétrons vite dans cette serre suspecte, il nous reste une heure avant l’invasion imminente. Réussirons-nous à en trouver la cause et à inverser le processus ? Si nous échouons, c’en est fini de notre belle capitale.

L’arrivée des monstroplantes

Souvent, l’attrait de la nouveauté est plus fort que la raison. Une fois encore, nous aurions dû résister à cet appel prématuré. En effet, cela fait seulement quelques semaines que le nouveau scénario The Greenhouse est ouvert chez Escape Hunt. Il faut reconnaître que – sur le papier – l’idée est appétissante, difficile de ne pas être tenté surtout avec un botaniste dans notre équipe.

L’accueil est correct et agréable mais sans boisson pour notre groupe. Nous apercevons pourtant les cadavres de gobelets en plastique laissés par le groupe précédent. Quelques bonbons trônent toujours sur la table basse – les éternels Krema citron-orange dont personne ne veut jamais.

Le briefing est bon et nous plonge dans l’univers de notre mission. Cependant, nous apprenons qu’il y a un souci technique sur l’une des salles. Heureusement, sans incidences sur la partie semble-t-il… Pas spécialement de « conseils » sur comment réussir un escape game, ce qui m’arrange plutôt. Au bout de presque 300 fois à entendre les mêmes choses, on savoure les petits plaisirs. Nous entrons donc dans la fameuse serre en vue d’arrêter la propagation phytosanitaire et ainsi sauver Paris.

L’arrivée des problèmes

L’entrée de la serre est tout à fait crédible et heureusement, ils n’ont pas poussé le vice à mettre de la terre au sol. C’est particulièrement réussi comme réalisation et inattendu comme ambiance. Mais – car il faut malheureusement un « mais » – tout ne se déroulera pas sans accroc. L’une des toutes premières énigmes mécaniques du jeu ne se déclenchera pas au premier essai… Bon… soit, mais cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille.

Les énigmes se suivent assez facilement avec un certain plaisir de jeu. Tout est en lien avec le thème exploité mais – car il faut que la série des « mais » continue – d’autres mécanismes ne semblent pas réagir. On doute, on cherche, on fouille sans rien trouver, sans rien pouvoir associer. Malheureusement, malgré nos manipulations correctes et nos multiples essais précautionneux, rien ne se passe. C’est complètement au hasard que notre maître de jeu interviendra pour vérifier si oui ou non un élément s’est déclenché… et ce, à trois reprises !

L’arrivée du « sauveur »

Sur ces trois erreurs, deux seront d’ordre technique et une d’ordre matériel. Le seul cadenas physique du jeu avait également un problème. Nous avons essayé, à tour de rôle, le code trouvé pendant 5 bonnes vraies minutes. Devant nos échecs à répétition, le code est bel et bien confirmé par notre game master. Merci à lui d’avoir douté de notre capacité à ouvrir un simple cadenas avec le bon code, de manière si déplaisante ! Presque 10 longues minutes s’en suivent. Nos appels à l’aide restent sans réponse et notre impatience monte à force de ne rien pouvoir entreprendre d’autre. Finalement, la porte s’ouvre et notre game master vient nous honorer de sa présence. Il repart avec l’élément défectueux sous le bras et pose sur la table en partant ce que nous aurions du trouver dedans.

Pour les autres soucis plutôt techniques, glisser les objets sous la porte d’entrée sera le remède, dirons-nous, expéditif… très distingué comme procédé. Avouons-le, notre tolérance a ici été mise sérieusement à l’épreuve.

Notre victoire finale gardera malheureusement un goût amer. En effet, la suite et fin du jeu seront teintées d’une ambiance assez délétère entre notre game master et nous. Ne reconnaissant ni sa lenteur dans ses interventions, ni la quantité des problèmes techniques que nous avons rencontrés. La discussion devenant rapidement aussi stérile que les plantes de l’invasion parisienne que nous avons laissées derrière nous.

Nous apprendrons durant ces derniers échanges que les soucis techniques dont nous avions entendu parler avant le jeu ne concernaient pas notre session mais celle d’une équipe en parallèle de la nôtre. Il ne sera pas possible de savoir qu’elle aura été leur expérience – leur départ ayant précédé le nôtre – mais ils ont toute notre compassion.

Nous finissons donc par sortir de l’enseigne passablement irrités…

L’arrivée du repas

Quelques secondes après notre arrivée sur le trottoir, notre game master sort à son tour pour venir chercher son repas livré par un Uber Eats. Finalement, on comprend mieux sa réactivité et ce qu’il faisait pendant notre séance. Nous n’aurons pas le culot de lui demander si c’était japonais ou indien… et le laisserons ainsi savourer un succulent repas bien mérité.

Suite à quelques remarques de ma part sur notre expérience, nous avons été contactés par les concepteurs des mécanismes de la salle qui surveillait notre partie et qui – lui – s’est sincèrement excusé. Suivi de près par le responsable d’Escape Hunt qui s’est également excusé en promettant une « compensation financière » [que nous avons reçue peu après, merci à lui].

Au final, un escape game qui a le mérite d’être vraiment bon, mais qui n’était absolument pas rôdé au moment de notre passage. En dehors de ce naufrage technique et très mauvaise gestion de mastering, cet escape game a un fabuleux potentiel.

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