Station Spatiale Athéna – 2540

Par L'Orga

Comme toujours chez Kairos, nous voyageons à travers les époques et le temps pour retrouver des reliques perdues. Cette fois, c’est dans la station spatiale Athéna en 2540 que nous sommes propulsé.

À la pêche aux artefacts

Le concept de la licence Kairos est très simple : sont disséminés des artefacts un peu partout dans des lieux et des époques variés ; dans un hôtel des années 50, chaque chambre représente un portail qui nous mène vers l’un des ces endroits. Il y a donc deux accueils chez Kairos : la porte d’entrée, puis l’hôtel en question. Le premier sert plus de salle d’attente avec boissons en libre service et pour notre session : un match de foot (youpi tralala !). Le second sert donc de salle de briefing.

Après peu d’attente, nous allons directement dans la seconde partie de l’accueil. Là on nous explique les rudiments d’un escape game (Dieu merci en version abrégée). Notre game master est dynamique et pleine d’entrain, elle est souriante et agréable… et elle ne le sait pas encore, mais elle aura bien besoin de son sourire !

D’ailleurs… nous non plus on ne le savait pas encore…

Dans l’espace… vous connaissez la suite…

Dans l’espace, nous avons eu envie de crier… Mais je vais tenter de ne pas griller les étapes. Nous rentrons donc dans l’escape game et le premier « test » commence. C’est relativement facile et nous déverrouillons la première porte… qui ne se déverrouille pas – mais vraiment pas. Le test devient alors une épreuve de patience. Notre game master nous précise dans quel sens il faut la pousser (oui c’est une porte latérale…), mais rien à faire… Un joueur y passe, deux joueurs, puis un 3e… On entend à nouveau « de gauche à droite » (ou l’inverse, je ne sais plus). Il faisait chaud, c’était long.

Un 4e joueur… un 5e joueur (ouf, on était pas 15…) une fois le dernier d’entre nous avoué vaincu, notre game master nous incite à forcer un peu… rien y fait. Elle débarque dans l’escape game en mode mécanicien (un peu de roleplay à ce moment là de l’escape game ne faisait pas de mal… mais malheureusement, on était pas enclins à se marrer de la situation…), elle n’y arrive pas. Elle appelle le boss, il n’y arrive pas. Il fait le tour depuis la sortie technique du jeu, force à mort et CLAC ! Ça y est… c’est débloqué.

On attend un peu que notre sauveur sorte et on entre à notre tour dans la station spatiale (évidemment, les dix bonnes minutes perdues nous seront crédités – encore heureux…). Et on commence à fouiller tout ce qui nous est devenu accessible. Pour le coup, l’escape game se poursuit de façon un peu décousue, nous n’étions plus trop dedans, mais nous faisons de notre mieux pour tenter d’avancer.

Comme d’habitude, nous avançons au fur et à mesure, mais sans avoir trop l’impression de résoudre des énigmes. Car, nous l’apprendrons plus tard, avoir forcé la porte d’entrée a débloqué l’intégralité des portes de l’escape game. Du coup, chaque énigme au final, au lieu d’ouvrir une porte sensée être verrouillée… ne fait rien. On obtient pêle-mêle des éléments, les informations sont décousues, et c’est le drame.

Il nous devient impossible de reprendre le fil de l’histoire et l’ordre des énigmes. Alors on tâtonne, on essaie des trucs comme dans un mauvais escape game. Parfois ça marche (rarement), parfois ça échoue (souvent). Et c’est peu dire que c’était une très mauvaise expérience.

Situation spéciale consternante…

Du coup, on stagne, on a chaud, on comprend rien, on a chaud. L’aide de notre game master passe de inutile à énervante – le micro laissé branché d’ailleurs rajoutera une couche à notre énervement lattent – et la couche ultime sera la dernière énigme qui aura raison de notre patience à tous. La moitié d’entre nous était à deux doigts de finir de crever de chaud et l’autre moitié souhaitait lancer des objets à travers la pièce.

C’est donc dans une incompréhension totale que la sortie s’est ouverte et que nous sommes sortis, libérés, délivrés sous une ovation d’excuses par le gérant des lieux. Alors, que tirer de cette expérience ?

– OUI, l’expérience aurait dû être stoppée et abandonnée bien avant – voire dès le bug technique initial ;

– NON, il n’y a pas particulièrement de rancune entre nous et Kairos, mais la « gestion de crise » a été assez mauvaise.

Certes, pour s’excuser Kairos nous a proposé très gentiment un geste commercial. J’ai déjà vu des licences n’en avoir rien à foutre des soucis techniques et ne pas proposer une session gratuite pour rattraper le coup (TB pour toujours dans nos cœurs…). J’avoue qu’en l’occurrence, nous n’en attendions pas moins. Mais je me dois de rédiger et donner un avis sur notre séance dans l’état, car d’une je ne referai jamais cette salle – nous en avons vu les tenants et aboutissants – et de deux je ne peux que noter ce que j’ai vécu.

Au final, le jugement sera donc sans appel, c’est une descente aux enfers (avec bonus chaleur), due essentiellement à notre séance et je suis incapable de juger de façon habituelle cet escape game sur la qualité de ses énigmes ou de son décors : il entre donc directement dans nos pires séances d’escape game parisiens mais suite à un gros problème technique mal géré par le staff en place pourtant de bonne volonté.

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