La taverne : La mandragore perdue

Par L'Orga

Vous y voilà enfin ! Le grand jour est arrivé, vous allez être acceptés dans la guilde des aventuriers. Mais attention tout n’est pas si simple. Avant d’être un membre officiel, il va falloir passer une dernière épreuve. Trouver l’ingrédient mystérieux du tavernier !

À la conquête des arrondissements parisiens

Décidément, les arrondissement du sud de Paris commencent à attirer les escape games. Après le 12e arrondissement qui a vu accueillir Wanderlust et le live Hold-Up, le 14e avec Masterio, le 13e fait parler de lui avec Taktic et maintenant Gamelot.

Le nom de l’enseigne est toute une promesse : un léger jeu de mot entre Camelot et son aventure légendaire à la recherche du Graal, et Game pour le jeu, nous avons hâte de découvrir quelles aventures médiévales va nous proposer l’enseigne. La toute première traite – comme son nom l’indique – de cette plante mythique : la mandragore.

Nous avons tout d’abord rendez-vous dans une auberge pour recevoir les détails de notre mission. Notre hôtesse – en habits d’époque – se présente à nous comme messagère n’ayant que peu d’informations à nous donner. Le reste est à découvrir par nos propres moyens alors que le jeu n’est même pas commencé ! Chic, un échauffement pour se mettre en jambe.

Dragonnet deviendra grand

Une fois les informations réunies, nous nous mettons en chasse de la plante fabuleuse. Pour un premier essai, l’enseigne a été audacieuse. Tenter de recréer un extérieur à l’intérieur d’un local parisien n’est pas une mince affaire, surtout au vu des normes de sécurité et de bien d’autres contraintes d’espace.

Si le challenge est plutôt réussi en terme de décors, nous émettons un doute quant à la solidité sur le long terme de ces derniers. Nous ne reviendrons pas sur la brutalité parfois excessive des joueurs peu compatible avec des matériaux comme le carton ou le fait de laisser des fils techniques apparents. De plus, quelques finitions semblent avoir été oubliées dans l’urgence de l’ouverture de la salle.

Les énigmes sont assez faciles à comprendre mais un peu plus corsée à concrétiser. Il n’est pas toujours évident de trouver les éléments permettant leur résolution et une fouille – parfois vicieuse – sera votre meilleur alliée. Bien que peu nombreuses et parfois déconcertantes, l’ensemble de l’histoire se joue avec une certaine fluidité et du plaisir.

Je s’appel Groot

Alors est-ce que l’ensemble fonctionne ? Je dirai partiellement. Je m’explique : l’immersion est intéressante, mais au vu de ce qui se fait aujourd’hui en terme de décors par ailleurs, elle manque clairement d’effets qui nous mettent des étoiles plein les yeux. Les énigmes sont amusantes à réaliser, assez fluides, mais ne font pas autant rêver que le thème et l’approche reste assez scolaire.

L’énergie et la bonne humeur déployées par la game master sont clairement un atout, le role play reste à peaufiner, mais c’est un détail dû à la jeunesse de l’enseigne. Donc, une fois quelques travaux de consolidation faits et quand la taverne aura pris un peu de bouteille, le jeu deviendra une belle aventure où il est agréable de tirer une plante par les feuilles.

Au final, un escape game qui fera parler de lui en prenant un peu le temps d’évoluer. Tout est correct : le thème, les énigmes et la réalisation. Il manque juste une petite dose d’engrais pour faire le pousser et devenir un escape game médiéval incontournable de la capitale.