L’abattoir
Par L'Orga
L’enquête sur les disparitions parisiennes vous amène aux portes de l’abattoir Voltaire. Ce lieu est sensé être abandonné et pourtant, tout autour on y trouve des sacs « Cadaveroo ».
L’antre de la bête
Il est des escape games qui offrent une expérience tellement désespérante. A contrario, il y a ceux qu’on attend depuis tellement longtemps que – quand ils annoncent leur ouverture – on préfère attendre la fin de la période de rodage pour profiter de la version aboutie quitte à ronger son frein à attendre avec une impatience sans nom. L’abattoir fait bien sûr partie de cette seconde catégorie. Cela fait plus d’un an maintenant que l’on entendait parler de la 3e salle de One Hour, et maintenant qu’elle est ouverte, c’est un peu une page qui se tourne d’avoir eu le plaisir de la jouer.
Pour cette séance, nous n’étions pas seuls. Nous sommes venus avec nos consœurs d’OWAG, et les administrateurs du groupe Facebook EGAF. Pour affronter le Boucher, je pense qu’il valait mieux une équipe solide et soudée. Nous découvrons donc les nouveaux locaux de la licence avec son hall d’accueil tout neuf et au milieu trône notre game master. Le début est plutôt bon enfant en terme de prise de contact alors que la suite ne serra clairement pas pour les enfants (ou sinon pour les punir très fort !).
Pour la suite, nous migrons vers une salle d’accueil plus personnalisée pour ce scénario et c’est maintenant que le coup de bluff commence. Cette salle est comme l’antichambre de l’abattoir et commence déjà à faire froid dans le dos. Le briefing technique est une formalité et on commence à nous raconter l’histoire de cet abattoir et les événements qui semblent s’y passer. Même si certains aspects de la pièce nous portent à sourire l’ambiance qui se met en place étouffe toute envie de fanfaronner.
Nous ne pouvons donc plus reculer…
Le ventre de la bête
Évidemment, il n’est en aucun cas dans mon intérêt – ni dans le votre – de raconter ce qui s’y passe : ce sera à vous de le découvrir en vous y rendant. Néanmoins, ce que je peux vous dire, c’est qu’au niveau des décors et de l’ambiance, une fois encore, ils ne se sont pas foutu de nous chez One Hour. La salle est actuellement neuve et le rendu d’un vieux local laissé à l’abandon est juste parfait, et ce, dans les moindres détails.
Les énigmes sont plutôt simples, logiques et accessibles tout en nécessitant une bonne dose de sang froid, afin de garder la tête au chaud. La concentration et la communication seront de mise pour sortir de ce guêpier, mais les problèmes viendront plutôt de ce qui se passe autour de vous et c’est uniquement grâce à votre capacité de concentration dans les moments critiques que vous trouverez votre salut… ou pas.
Pour ce scénario, One Hour a donc tout misé sur une atmosphère très particulière. Quant à savoir si le pari est réussi : de mon point de vue, je suis assez mitigé. Même si nous avons adoré l’expérience, le joueur, et encore plus le blogueur, va inexorablement chercher à comparer L’Abattoir avec le Lost Asylum. Si on en attend les mêmes émotions : ce n’est pas vraiment le cas.
Néanmoins, si on prend cet escape individuellement, il est tout simplement parfait : de l’idée à la réalisation, au mastering. Il faut donc prendre un peu de recul face à notre engouement pour savoir apprécier ce que l’on a sous les yeux : une très bonne expérience.
La Belle et la Bête
À la sortie de l’abattoir, nous retrouvons donc notre demi-Owag qui n’avait pas souhaitée subir l’aventure, et notre game master dont il faut reconnaître que l’investissement physique est à la hauteur de notre plus grand plaisir.
Nous avons également le droit à une visite guidée des trucs et astuce de ce jeu, et nous découvrons avec émerveillement l’envers du décor. Nous imaginons la quantité de travail nécessaire à l’établissement d’un escape game de cet qualité. On comprend et respecte d’autant plus le retard pris pour l’ouverture.
Au final, un escape game très bien réalisé et d’une crédibilité ahurissante. Ce n’est plus un escape game mais une attraction Disney. Il faut aussi le prendre avec le recul nécessaire et pas comme un copycat du Lost Asylum. Mais en tout cas, il se glisse directement dans notre to-do list des escape games à ne pas manquer sur Paris.