Le joyau du Sultan
Par L'Orga
Le grand Vizir – ce traître opportuniste et manipulateur – semble détenir le joyau du sultan. Mais ce voleur ne s’en tirera pas à si bon compte. Vous, mes Ombres, honorez votre serment, fouillez les appartements du Vizir et rapportez-moi mon dû. Telle est la volonté de votre sultan !
La tactique de Taktic
De retour chez Taktic pour leur deuxième salle. Après un avis mitigé sur l’accueil et game mastering de notre première rencontre, nous retentons l’expérience avec cette fois un tout autre thème.
À l’arrivée, un léger bouchon de joueurs vu que l’ensemble des trois salles (actuellement ouvertes) est sur le même créneau et qu’il n’y a que deux emplacements pour s’asseoir. Comme la dernière fois, la question du règlement se fait vite, mais de façon un peu plus humaine cette fois. À titre personnel, donner un acompte et le solder individuellement à l’accueil est une fausse bonne idée, mais passons.
Nous avons l’occasion de discuter plus longuement, avant le jeu, avec les gérants qui semblent ignorer pas mal de choses sur le monde de l’escape game. Cette « inculture » me choque légèrement venant de gérants et j’ai un peu peur d’y voir une exploitation plus commerciale que passionnée.
Après un Empereur, un Sultan
Après un briefing assez peu convainquant sur notre présence en ce lieux, nous embarquons pour un aller simple au pays des 1001 nuits. Si le tout début de l’escape game n’est pas très prometteur en terme de réalisation, il se rattrape par la suite avec une grande finesse de travail. Une fois la salle principale atteinte, les créateurs ont donné un cachet assez unique à la pièce la rendant tout à fait crédible.
Nous sommes cependant plus dubitatifs sur les énigmes. Elles manquent clairement de fil conducteur entre elles et utilisant des codes trop imagés pour pouvoir en déduire ce qu’il faut faire. Du coup, on se retrouve souvent perdus, hésitants et même quand on réussi, c’est suite à des essais peu convainquants, alors que sur le fond les énigmes sont intéressantes voire novatrices. Notons que l’absence de lumière viable n’aide pas non plus à lire les différents documents.
Heureusement que nous sommes suivis de près par notre game master qui transforme nos hésitations en certitudes et nous aide souvent à avancer dans le jeu. En l’état, je pense que la salle est quasi-infaisable sans indice. Tout est tellement sibyllin qu’il faudrait avoir l’esprit assez tordu – ou être sacrement doué – pour tout comprendre tout seul.
De Rome à la Perse
Sur le fil avant le retour du Vizir, nous nous emparons du joyau et nous enfuyons retrouver notre réalité. À la grande lumière, nous ne constatons aucune imperfection dans les décors, on peut même y voir un gros travail de finition ; c’est encore plus dommage de n’avoir pas eu plus de lumière pour en profiter durant l’aventure. Côté énigmes, il y a vraiment des idées intéressantes mais malheureusement trop mal emboîtées pour qu’on y prenne plaisir.
Notre retour avec le gérant nous conforte sur ce que nous pressentions au début. Mais nous y découvrons également une énorme envie d’apprendre et progresser dans le milieu. De plus, ils ne se sont pas contenté d’acheter leurs salles pour les exploiter, mais ont voulu y apporter, à chaque étape, leur propre touche et continuent d’affiner au fur et à mesure de l’exploitation. C’est encourageant pour la suite.
Au final, cette salle n’a pas à rougir de sa réalisation tant elle est bien travaillée. C’est au niveau des énigmes et des liens entre elles que le jeu est moins fluide et immersif. Ce dernier point sera sûrement revu à l’avenir tant les gérants veulent travailler pour le plaisir des joueurs. Une bonne salle en devenir.