Sauvez le cinéma !
Par L'Orga
Un grand danger pèse sur le cinéma ! Les bobines des grands films classiques disparaissent les unes après les autres. L’origine de ce phénomène semble se terrer dans les bas-fonds du Grand Rex. Vite, vous avez peu de temps avant que la totalité du patrimoine du 7e art ne se soit envolé en fumée !
Vous avez un message
Le Grand Rex – monument du cinéma parisien – propose d’ouvrir les portes de ses coulisses sous forme de jeu scénarisé. Ce scénario est proposé par la licence TeamBreak qui nous a habitué au meilleur comme au pire en terme d’aventures dans les monuments parisiens. Ainsi nous poussons les portes du Grand Rex avec hésitation et curiosité.
Notre aventure commence donc à un guichet qui nous laisse le choix entre trois niveaux de difficultés, nous choisissons bien sûr le mode difficile histoire de vivre pleinement l’épreuve. Puis attendons notre tour à l’instar d’un vrai petit parc d’attractions.
Les règles sont simples : lecture de ce qu’il faut faire dans la salle, un temps imparti pour le faire, et quoiqu’il arrive, à la fin du chrono : on avance ! Cela paraît un peu brutal énoncé comme cela, mais je peux vous assurer que c’est le cas.
La La Land
Il est aisé d’affirmer que les décors sont bien faits puisqu’il s’agit de ceux du Grand Rex. Une immersion profonde dans l’histoire du cinéma, l’envers du décor, et autres petites statues représentant les héros de nos blockbusters préférés. Non, tout y est et c’est un régal pour les yeux…
Enfin, les yeux, du peu qu’ils peuvent en profiter… Chaque épreuve dure entre 3 et 8 min environ et on n’a pas le temps de flâner. Même si on réussi l’épreuve dans les temps, il vaut mieux se préparer pour la suivante que d’essayer de visiter un peu les lieux. De fait, la visite s’en retrouve gâchée par cette marche forcée, à moins d’opter pour le côté visite des lieux et abandonner ainsi l’idée d’escape game. Dans ce dernier cas, préférez la visite des coulisses proposée par le Grand Rex, indépendante de cet escape game.
C’est donc ici que se situe l’échec de cet escape game. Nous sommes à mi-chemin entre la facilité de n’avoir rien à ranger entre les groupes et le chronomètre qui nous pousse continuellement pour faire de la rentabilité… On se sent plus comme des pantins dédiés à consommer que comme des joueurs présents pour s’amuser.
Titanic
Le point d’orgue sera donc la boutique du Grand Rex qui nous attends – ainsi que notre portefeuille – à la sortie du jeu, où même une photo souvenir est payante.
Avec un score honorable de 65 %, il semble que ne soyons pas en mesure se sauver le cinéma. Nous ressortons légèrement déçus. La déception n’est pas liée à notre échec, mais plutôt aux constats sur notre aventure.
Au final, le Grand Rex nous propose une expérience qui aurait pu être inoubliable, et qui, à trop vouloir exploiter le client/joueur sombrera comme un mauvais Nanard dans les abîmes de l’oubli.